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"Les francs-maçons dans l'Histoire". Fm Magazine N°33, juillet-août 2014

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Franc-Maçonnerie Magazine N°33: Juillet-août 2014. "Les francs-maçons dans l'Histoire".

Franc-Maçonnerie Magazine N°33: Juillet-août 2014. "Les francs-maçons dans l'Histoire".

Encore un excellent numéro de Franc-Maçonnerie Magazine pour ces vacances d'été 2014.

 

Le dossier central du numéro est consacré à quelques francs-maçon(ne)s qui ont marqué l'Histoire, La Fayette (le héros des deux Monde), Bartholdi (créateur de la Statue de la Liberté) et Maria Deraismes (fondatrice de la 1ère obédience maçonnique mixte, le Droit Humain).

 

Mais aussi à quelques personnes dont on a pu croire qu'ils étaient maçons alors qu'il ne le furent pas : Victor Hugo, Condorcet, François Mitterrand, Gérad de Nerval, Aristide Briand, Napoléon (?), Aristide Briand, Jean Moulin.

 

Viennent ensuite des cas "litigieux" mais qui furent bien maçons (même peu de temps): Voltaire, Camilles Desmoulins, Jean-Paul Marat, l'abbé Grégoire, l'abbé Siéyès.

 

Evidemment j'ai beaucoup aimé aussi le papier de l'indispensable Pierre Mollier sur le grade de "Maître Irlandais ou Prévot et Juge"... et ses rapports avec la pensée chinoise, ainsi que les aventures de Jean Acacio (alias Jacques Ravenne) dans un camps de vacances pour jeune des banlieues ou comment on confond (ou pas) un franc-maçon avec un illuminati - maître du monde ("Nous on veut du réseau pour faire de la caillasse! Les francs-maçons c'est juste bon pour te trouver un boulot de caissière chez Lidl").

 

En bref, de bons moments de lectures en perspective cet été!

 

Achetez-le vous ne le regretterez pas.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

° Sommaire :

 

 

 

° Acheter le N°33, sur le site de FMM.

° Le site de Franc-Maçonnerie Magazine.

 


Salon Maçonnique du livre de Carcassonne le 12 juillet 2014.

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Salon Maçonnique du livre de Carcassonne 2014

Salon Maçonnique du livre de Carcassonne 2014

En voilà une excellente idée des loges du Grand Orient de France de l'Aude.

 

Si vous êtes du côté de Toulouse, si vous habitez ou si vous êtes en vacances en Languedoc-Roussillon, n'hésitez surtout pas à passer faire un tour au salon Maçonnique du livre de Carcassonne le 12 juillet 2014.

 

En pleine période estivale et dans une région marquée par l’histoire, les loges du Grand Orient de France vous proposent un temps de détente, de rencontres et de réflexion autour du Livre.

 

Essais philosophiques ou symboliques, romans initiatiques… ou policiers ! Venez découvrir ou redécouvrir les « classiques » et les nouveautés sur les stands des éditeurs et des libraires.  

 

Venez aussi faire connaissance avec les auteurs.

 

Quatre conférences rythmeront la journée :

 

9 h 30         Comment donner une portée symbolique à un sujet historique ? L’exemple du catharisme et de ses mémoires par Nicolas Gouzy

 

11 h 00        Le ré-enchantement initiatique du Monde par Frédéric Vincent

 

14 h 30         Quand les Illumitatis infiltrent le Polar par Eric Giacometti et Jacques Ravenne

 

16 H 00       Blasons et symboles, l’héraldique de la franc-maçonnerie par Pierre Mollier

 

17 H 30         Clôture Salon. Verre de l’Amitié.

 

Organisé par les loges du Grand Orient de France, samedi 12 juillet (Multiplex CAP CINEMA – ZI du Pont Rouge, 11000 Carcassonne).

 

 

Le 14 juillet, fête maçonnique ?

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Le 14 juillet, fête maçonnique ?

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Le 14 juillet devient fête Nationale en 1880, sous la IIIème République. Après un oubli de près de 100 ans depuis la prise de la Bastille.

La République encore toute nouvelle à l’époque, se cherche des symboles. Là encore, comme souvent en cette période de notre Histoire Nationale, l'action des francs-maçons sera importante.

C'est le frère Benjamin Raspail, député de la Seine pour la gauche républicaine (fils aîné de François-Vincent Raspail, candidat malheureux à la présidence de la République en 1848, carbonaro et franc-maçon au sein de la célèbre loge parisienne Les Amis de la Vérité du Grand Orient de France), qui dépose le 21 mai 1880 la loi faisant du 14 juillet la fête nationale. Ce projet de loi, signé par 64 députés, sera adopté par l'Assemblée le 8 juin et par le Sénat le 29 juin. Elle sera promulguée le 6 juillet 1880.

Mais qu'est-ce qu'on commémore au juste ? La loi a eu bien du mal à passer car nombre de députés ne souhaitaient pas commémorer la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, épisode historique jugé trop violent.

Le frère Benjamin Raspail propose donc de commémorer... le 14 juillet 1790, jour de la Fête de la Fédération, 1er anniversaire de la prise de la Bastille.

Il faut savoir qu'à partir de la prise de la Bastille, dans tout le pays, des hommes se fédèrent pour défendre la liberté, à l'image de la Garde Nationale parisienne dirigée par le frère et Marquis de La Fayette. Une garde est donc créée par département.

C'est La Fayette qui a d'ailleurs l'idée d'une grande fête populaire regroupant l'ensemble des fédérés autour du Roi et de la Constitution.

La décision officielle est prise en juin 1790 par l'Assemblée Nationale. La fête se déroule donc en grande partie dans l'improvisation mais surtout dans une grande ferveur populaire.

Le 14 juillet 1790 ce sont 14 000 fédérés venus de province (chaque garde nationale a été chargée de choisir parmi ses membres 2 hommes sur 100), rangés par départements sous 83 bannières, qui partent de l'emplacement de la Bastille, empruntent les rues Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint-Honoré et se rendent par le Cours-La-Reine par le pont de bateaux qui leur permet d'accéder au Champ de Mars.

 Ils sont plus de 60 000 fédérés avec ceux de Paris qui les ont rejoint.

Plus de 400 000 parisiens assistent à la Fête.

C'est le frère La Fayette qui le premier jure fidélité à la Constitution et au Roi. Louis XVI lui-même fait ensuite serment de respecter la Constitution.

Puis une grande Messe est célébrée par l'Evêque constitutionnel d'Autun, le frère Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.

Enfin le "Te Deum de la Fraternité" pour 3 voix, chœur d'homme et orchestre d'harmonie, composé et dirigé par le frère François-Joseph Gossec(membre de la Loge "La Réunion des Arts" à l'Orient de Paris) est joué devant la foule.

Pour la première fois le drapeau de la jeune République américaine est déployé hors des Etats-Unis. Une délégation menée par le frère John Paul Jones (fondateur de la Marine Américaine) et par le frère Thomas Paine (qui sera plus tard élu à la Convention) se joint au cortège des fédérés. Elle comprend également James Swan, Georges Howell, Benjamin Jarvis, Samuel Blackden, Joël Barlow, William Henry Vernon. Elle arrive au Champ de Mars avec son drapeau et est acclamée par la foule des patriotes.

La Fête de la Fédération sera un grand moment d'Union Nationale (peut-être même le seul…) et de ferveur citoyenne comme notre pays en a rarement connu.

C'est pourquoi en 1880, la jeune République veut retrouver autour de ses valeurs cet élan populaire et choisit de célébrer la Fête de la Fédération. Elle a d'ailleurs fait les choses en grand. Le ministre de l'Intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée "soit célébrée avec autant d'éclat que le comportent les ressources locales".

Un défilé militaire est organisé sur l'hippodrome de Longchamp devant 300 000 spectateurs, en présence du frère Président de la République Jules Grévy (membre de la loge La Constante Amitié du Grand Orient de France à Arras). Il s'agit de montrer le redressement de l'armée française après la défaite contre la Prusse en 1870.

Ce défilé militaire, toujours en vigueur aujourd'hui le 14 juillet, s'inspire aussi du défilé des gardes fédérés de 1790.

En 1880 on inaugure également le monument surmonté de la statue de la place de la République, et partout sont donnés concerts et feux d'artifices.

"La colonne de Juillet" qui surplombe la place de la Bastille, elle, ne se réfère pas au 14 juillet 1789. Elle porte le nom des victimes des journées révolutionnaire de juillet 1830, les « Trois glorieuses », journées au cours desquelles Charles X fut renversé au profit de Louis-Philippe 1er « roi des français », fils de Philippe-Egalité, cousin du Roi Louis XVI et régicide qui fut également Grand-Maître du Grand Orient de France (voir plus bas).

Nous nous rappelons aussi que le 14 juillet 1789 n’aurait certainement pas eu lieu si le Roi, après avoir convoqué les Etats-Généraux, n’avait pas , le 11 juillet 1789, renvoyé son ministre le plus populaire, Necker, tenu pour responsable du désordre qui règne à paris.

La nouvelle du renvoi de Necker, dès qu’elle est connue dans la Capitale provoque une consternation générale.

On craignait – probablement à juste titre que- sans ce ministre, ce soit la banqueroute de l'état, la disette générale et peut être une dissolution de l'assemblée.

C’est au Palais Royal, cœur de l’agitation, propriété de Philippe Duc d'Orléans, cousin du Roi et Grand-Maître du GODF, où la police ne pouvait évidemment pénétrer, que des orateurs agitaient le peuple par des harangues enflammées.

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Parmi eux le frère Camille Desmoulins, (initié à 16 ans à la Loge des Maitres du Grand Orient de France à l’orient d’Amiens), proche du frère Mirabeau, debout sur une table, devant le café de Foy,  appelle les Parisiens à l'insurrection "Aux armes, ... M. Necker est renvoyé: ce renvoi est le tocsin d'une St Barthélemy des patriotes ...courrons aux armes ! Prenons tous des cocardes vertes, couleur de l'espérance ...".

Le mouvement est lancé… il ne s’arrêtera plus…

 

Jean-Laurent Turbet



° Pour aller plus loin :


° Le Serment (maçonnique?) du Jeu de Paume, sur ce site.

° "La Marseillaise", hymne maçonnique?, sur ce site.

° L'Empire, les Bonaparte et la Franc-Maçonnerie, sur ce site.

° Washington, La Fayette, le Capitole ...., sur ce site.

° Independance Day, sur ce site.

Le 14 juillet, fête maçonnique ?

Magazines FM et paix des ménages... par Jissey

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Magazines FM & lumière dans les yeux!

Magazines FM & lumière dans les yeux!

Merci à notre ami Jissey de proposer (en exclusivité!) pour ce bloc-notes un certain nombre de dessins en fonction de son humeur! 

 

Jissey est toujours excellent!

 

Vous pouvez contacter Jissey à : jissey@wanadoo.fr

 

 

ORDO AB CHAO. Devise du Rite Écossais Ancien et Accepté.

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Ordo ab Chao, devise du REAA

Ordo ab Chao, devise du REAA

Je viens de prendre connaissance du dernier article que mon TCF Gérard Contremoulin vient de publier sur son blog maçonnique  Sous la Voûte étoilée.

 

Gérard s'inquiète de l'apparition, sur le papier à en-tête de la Grande Loge de France (GLDF) de la devise "Ordo Ab Chao".

 

Il montre d'ailleurs un exemple de "avant-après" :

Ordo Ab Chao et Grande Loge de France

Ordo Ab Chao et Grande Loge de France

Et Gérard de donner l'explication de cet ajout  : Cet ajout n'est pas neutre : c'est à la demande du Suprême Conseil de France que la devise du R.E.A.A. vient d'être introduite dans les Loges "bleues" (des trois premiers grades), où elle n'était pas usitée jusqu'à ce jour. Comme l'explique le SCdF lui-même :
"En adhérant à la devise ORDO AB CHAO, le Maçon de Rite Écossais Ancien et Accepté reconnaît l'existence d'un Principe d'Ordre à l'oeuvre dans l'Univers."

 

Alors en langage Gérard, lorsqu'il dit "à la demande du Suprême Conseil", il faut comprendre : "c'est mal"! 

 

Sauf que ce n'est ni bien ni mal d'affirmer que c'est à la demande du Suprême Conseil de France (SCDF) que cette devise a été réintroduite dans les documents de la Grande Loge de France c'est simplement... faux.

 

Il faut juste prendre le temps de comprendre les choses.

 

Depuis toujours la devise "Ordo Ab Chao", que l'on pourrait traduire par "l'Ordre surgit du Chao" (d'autres traductions sont possibles) est la devise du Rite Ecossais Ancien et Accepté. De l'ensemble du rite, c'est à dire du 1er au 33ème degré.

 

Depuis des années cette devise n'était en effet plus utilisée que dans les loges placées sous la juridiction du SCDF. Beaucoup de frères de la GLDF (dont votre serviteur je l'avoue) se demandaient bien pourquoi la GLDF ne l'utilisait pas puisque c'est la devise de tout le rite, donc des trois premiers degrés aussi, administrés par la GLDF.

 

Pour faire simple il y a une devise du rite (du 1er au 33ème degré) : Ordo Ab Chao.

 

Ensuite tous les Suprêmes Conseils réguliers du monde ont également une devise : Deus  Meumque Jus ("Dieu et mon droit"). Ce qui est donc le cas du Suprême Conseil de France.

 

En plus de la devise commune à l'ensemble des Suprêmes Conseils, il est possible pour un Suprême Conseil qui le souhaite de s'adjoindre une devise nationale. Le Suprême Conseil de France a fait le choix de prendre une devise nationale qui est "Liberté - Egalité - Fraternité".

 

C'est à peu près la même chose pour la Grande Loge de France. Elle a la devise générale du Rite : Ordo Ab Chao. Il n'y a pas de devise générale pour les Grandes Loges régulières. Par contre la GLDF a choisit une devise nationale "Liberté - Egalité - Fraternité" également.

 

Lors du dernier Convent, les députés de la Grande Loge de France ont pris acte que la devise Ordo Ab Chao était bien la devise du rite et qu'il convenait donc de l'utiliser dès le 1er degré (puisque c'est la devise du Rite).

 

D'autres députés sont même allé plus loin. Pourquoi - disaient-ils - laisser l'utilisation de la devise du Rite Ordo Ab Chao au seul Suprême Conseil de France, puisque la Grande Loge de France est tout à faite légitime également à la faire sienne ? C'était pour eu un moyen de se réapproprier totalement la devise du Rite, sans qu'elle soit justement "monopolisée" par le Suprême Conseil de France.

 

Le Convent  de la GLDF, organe législatif souverain de l'Obédience a donc décidé que la GLDF utiliserait dorénavant la devise du REAA. Ce qui est donc fait dans son papier à en tête comme reproduit ci-dessus (c'est normal, l'obédience applique les décisions du Convent...).

 

Bref, de mon point de vue, il s'agit d'une très bonne nouvelle.

 

Il faut également saluer ici  la Commission des Rituels qui fait un travail remarquable depuis des années. Nous savons tous que nos rituels ont souvent pâtits des innovations souvent tragiques parfois pathétiques qu'ils ont subis au fil du temps.

 

Il convient donc de retrouver la beauté et la cohérence origionelle de nos rituels qui ont été maltraités au fil du temps, expurgés, simplifiés (ou allongés inutilement avec des phrases ampiluées!), souvent galvaudés, parce qu'on cédait trop facilement à la mode du temps.

 

Il faut se rapprocher autant que faire ce peut de la lettre mais surtout de l'esprit des rituels princeps du Rite Écossais Ancien et Accepté à commencer par le Guide des Maçons Ecossais de 1804 (ici ou ici) qui est la matrice indispensable pour le REAA tel que pratiqué aujourd'hui à la Grande Loge de France.

 

Alors oui, ORDO AB CHAO, enfin !

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

° Le site de la Grande Loge de France.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

ORDO AB CHAO. Devise du Rite Écossais Ancien et Accepté.

PVI 172 : « Franc-Maçon à la Grande Loge de France ».

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Points de Vue Initiatiques N°172 : "Franc-Maçon de la Grande Loge de France"

Points de Vue Initiatiques N°172 : "Franc-Maçon de la Grande Loge de France"

Point de Vue Initiatiques est la revue de la Grande Loge de France.

 

Le directeur de la publication en est Marc Henry (le Grand-Maître de la Grande Loge de France), le directeur de la Rédaction est Robert de Rosa (photo ci-contre) et le rédacteur en chef Jean-François Maury.

 

Le numéro N° 172, qui vient de paraître s’intitule sobrement : « Franc-Maçon de la Grande Loge de France ».

 

C’est un numéro indispensable pour chacun des 33 000 frères de la Grande Loge de France et pour tous ceux qui souhaitent plus précisément savoir ce qu’est être franc-maçon à la Grande Loge de France avant de faire une démarche d’adhésion.

 

Ce numéro spécial associe deux traditions qui se confondent : celle de la Maçonnerie spiritualiste et celle de l'obédience qui la conserve avec rigueur et vigilance.

 

Il rappelle les points essentiels qui fondent et légitiment la Maçonnerie écossaise pratiquée à la Grande Loge de France. Une spiritualité adogmatique qui assume sa naissance et son histoire s'y associe avec un engagement humaniste sensible  à travers son fonctionnement et quelques grandes figures de maçons.

 

C'est un numéro indispensable à tous les chercheurs de sens, d'où qu'ils viennent et à tous les membres de la communauté des bâtisseurs d'un monde moins hostile à l'Homme. 

 

J’ai vraiment apprécié beaucoup tous les articles de ce numéro spécial qui sont tous très riches, épais, précis et vivants.

 

Je ne peux m’empêcher de donner coup de projecteur sur l’article introductif, celui de François Rognon, (Brève histoire de la Grande Loge de France). François Rognon est le responle des archives, du musée et de la bibliothèque (salut aussi à Jonathan Giné…)  de la Grande Loge de France et qui produit un travail tout à fait remarquable et malheureusement souvent trop méconnu des frères mêmes de la GLDF. François Rognon est l’auteur d’une Chronique des origines de la Grande Loge de France, aujourd’hui épuisée (c'est pourquoi je l'ai reproduite en pdf) mais qui est une base de travail indispensable à qui veut connaître l’histoire de la GLDF et de l’Ordre Ecossais. Vous pourrez lire aussi avec intérêt un article de François dans un ancien PVI intitulé "Le rite écossais ancien et accepté et la Grande Loge de France".

 

François souligne fort justement dans la conclusion de son article : « Les origines, les fondements et la structure de la Grande Loge de France se trouvent dans le paradoxe de ce « Rite Ecossais tout entier » dont parlait le frère Fiolet en 1912, lorsque la Grande Loge de France et le Suprême Conseil de France s’installent en même temps dans les locaux du 8 rue Puteaux.

 

Ce rite demeure le socle sur lequel s’est constituée la Grande Loge de France. C’est aussi sa spécificité au sein du paysage maçonnique contemporain : y maintenir la tradition vivante d’une maçonnerie spiritualiste, celle des Anciens » (p16).

 

Et justement, qui mieux qu’Hubert Greven, passé Puissant Souverain Grand Commandeur et actuel Grand Commandeur honoraire du Suprême Conseil de France, pour nous parler de ce « Rite Ecossais tout entier » - évoqué par François Rognon -, le Rite Ecossais Ancien et Accepté, qui est le rite maçonnique de la Grande Loge de France. Quel bel article sur les fondements, l’esprit et l’actualité du REAA.  Ce rite qui requiert une grande exigence comme nous le rappelle Hubert Greven dans la conclusion de son article : « La Franc-maçonnerie écossaise est une super Maçonnerie pratiquée par des hommes de qualité supérieure qui vouent leur vie au service d’un ordre universel fondé sur les valeurs immémoriales de l’humanité. Voilà pourquoi le Rite Ecossais Ancien et Accepté est apprécié et pratiqué par des hommes toujours plus nombreux de par le monde et qui forment l’élite de l’authentique Franc-maçonnerie initiatique, traditionnelle et chevaleresque » (p 96). Il ne reste plus aux francs-maçons de la GLDF qu’à travailler pour tenter se rendre digne d’une  définition aussi exigente !

 

Deux Passés Grands-Maître de la Grande Loge de France se penchent ensuite sur deux principes essentiels et fondamentaux qui doivent être respectés en Grande Loge de France.

 

Alain Graesel traite tout d’abord « Les trois Grandes Lumières et le Volume de la Loi Sacrée au Rite Ecossais Ancien et Accepté ». « On peut donc postuler sans crainte d’erreur la possibilité d’une lecture symbolique particulière à la démarche du Rite Ecossais Ancien et Accepté, fondée sur la liberté d’interprétation de ces symboles qui se trouvent repris comme autant de gisements à explorer et de richesses à faire fructifier pour progresser sur le chemin.

 

Ni lecture religieuse qui pourrait éventuellement l’enfermer dans une croyance particulière ou un dogmatisme mystique. Ni lecture simplement historique qui voudrait éventuellement lui appliquer les principes d’une démarche susceptible de la réduire à la banalité d’un constat sans force ni ambition, passant sous silence tout ce qui ressort du message puissant qu’elle véhicule.

 

Lecture en revanche, ouverte et libre, se prêtant à l’exercice de l’intelligence symbolique de ces textes, s’offrant par une interprétation autonome la puissance d’une écriture qui peut s’adresser à tous les humains interpellés par les questions fondamentales de l’humain » (p 103).

 

Et Alain Graesel de conclure : « Cette lumière est unique. Elle est à la fois la source de notre rite et l’océan universel vers où elle coule. Rite exceptionnel qui renvoie en chacun, non pas à un temps ou un espace particuliers mais au contraire à ce qui, en chacun, relève de tous les espaces et de tous les temps lorsque se pose, pour chacun, la question du sens de sa vie et de son inscription dans l’unité universelle de l’humanité.

 

Il s’agit bien d’un autel exceptionnel, par sa dimension et le serment qu’il nous propose.

 

Il nous installe au cœur de l’être, de l’éthique et du sacré. Cette dimension initiatique est notre richesse. Il revient à chacun de nous, apprenti, compagnon, maître, non seulement de la préserver – absolument – mais encore de la faire fructifier résolument.

 

Car, au contraire de ce que dit la langue de bois du quotidien moderne, la tradition n’est pas une forme démodée.

 

La tradition est une urgence » (p 106).

 

Alain-Noël Dubart, quant à lui traite du concept fondamental en Franc-Maçonnerie qui est celui de Grand Architecte de l’Univers.

 

« Le 22 septembre 1875, en, présence du Très Illustre Frère Adolphe Crémieux, le Convent adopta la proposition qu’il présenta à savoir de produire un manifeste reprenant la Déclaration de principes. Dans ce manifeste, une nouvelle expression apparaît, celle de « Créateur suprême » avec un grand « C », traosième définition du Grand Architecte de l’Univers mentionnée dans le texte du Convent de Lausanne.

 

L’ambiguïté était-elle voulue : vraisemblablement… Mais s’agit-il d’une ambiguïté ?

 

Il me semble que le Convent de Lausanne reste fidèle à la philosophie maçonnique développée au siècle des Lumières : en insistant par trois fois sur le principe créateur, il se situe très nettement dans la perspective du déisme philosophique du 18ème siècle. Mais il laisse subtilement ouvertes deux autres pistes :

 

- celle de la croyance en Dieu traditionnelle, en rappelant in fine que c’est le créateur suprême qui a donné à l’homme « comme le bien le plus précieux la liberté » ;

 

- celle, sinon de l’athéisme du moins de l’agnosticisme : la constatation de l’existence d’une force supérieure n’implique en aucune manière ni révélation ni divinité abstraite, mais simplement l’existence d’un principe en œuvre, de par sa propre nature, dans l’évolution du monde (…)

 

Le déisme philosophique est donc bien l’un des éléments essentiels du Rite Ecossais Ancien et Accepté, mais il s’agit de la plus pure abstraction qui soit, car le rite ne donne au concept du Grand Architecte de l’Univers aucune définition, aucun contour dont la figure s’imposerait à tous » (p 116).

 

Et Alain-Noël Dubart de conclure : « En travaillant à la gloire du Grand Architecte de l’Univers, chaque franc-maçon écossais affirme la primauté de l’esprit et la valeur de la liberté. Il affirme, en outre, que c’est l’homme lui-même qui compte absolument dans l’Univers, car c’est à travers l’homme, et lui seul, que peuvent s’exprimé cette spiritualité et cette liberté. Le principe du Grand Architecte de l’Univers est en fait le garant de l’humanisme du Rite Ecossais Ancien et Accepté pour qui l’homme est au centre de l’univers » (p 122).

 

Je ne peux citer malheureusement tous les extraits des autres articles que j’ai beaucoup aimé (cet article serait beaucoup trop long !) mais vous en trouverez ci-dessous une brève description en dessous de chaque article que je présente dans le sommaire du numéro.

 

Vous l’avez bien compris, ce numéro spécial de Points de Vue Initiatique est absolument indispensable. Alors bonne lecture de vacances !

 

Jean-Laurent Turbet

 

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Points de Vue Initiatiques N°172 : "Franc-Maçon de la Grande Loge de France"° Voici le sommaire du numéro N° 172 :

 

- AVANT-PROPOS, ROBERT DE ROSA

 

- EDITORIAL, MARC HENRY         

 

- THÈME

 

° Brève histoire de la Grande Loge de France - François Rognon :

Les spécificités de la Grande Loge de France s’expliquent en partie par son histoire. La Maçonnerie écossaise s’inscrit dans la tradition des Anciens et remonte bien avant la date de 1717 retenue par les tenants de la Maçonnerie dite « moderne »…

 

° Une Franc-maçonnerie initiatique - Frédéric-Pierre Isoz

Pourquoi être ? Je suis quoi ? Et si « quoi » était mon nom ? En réponse à ces angoissantes questions, l’initiation nous mène au seuil de notre mystère, là où est l’ouvert, l’écho du Grand Architecte de l’Univers…

 

° Du bon usage des symboles - Gil Garibal

Le symbolisme est la grande affaire des maçons. Mais, il ne s’agit pas d’une discipline universitaire qui procéderait par empilage de connaissances. La méthode symbolique renvoie à une part immémoriale de l’humanité que la pratique maçonnique contribue à réactualiser pour chacun…

 

° Fonctions et finalités du rituel - Pierre Pelle Le Croisa

Le Rite Écossais Ancien et Accepté se décompose en trente-trois rituels qui le mettent en scène en s’appuyant sur des mythes. Il engage le néophyte dans une démarche transcendante et l’incite à convertir son regard sur lui-même et sur les autres après s’être dépouillé de ses impuretés intérieures…

 

° Grande Loge de France : un exemple de fonctionnement démocratique - Christian Bonhomme

La Grande Loge de France offre un fonctionnement parfaitement démocratique. Mais, ses structures sont trop souvent méconnues…

 

° Les engagements humanistes de la Grande Loge de France - Maurice Lévy

La spiritualité du rite conduit sur un chemin long et difficile, le terme toujours repoussé plus loin. C’est donc sans attendre que le maçon s’engage en même temps sur une voie parallèle, celle de l’humanisme. Quelques maçons illustres en sont l’exemple…

 

° La méthode : introspection et partage - Jean Erceau

La construction de soi par soi commence par l'épochè, c’est-à-dire suspendre l’intrusion en soi du monde extérieur, puis connaître son Je intime qui pilote et son Moi social qui agit. La vie les organise d’abord au sein d’un ego avant de se fixer dans un quotidien stéréotypé, jusqu’au moment où le doute surgit et où le Je questionne les motivations du Moi…

 

° La chaîne d’union et la tradition - Jean-François Maury

La chaîne d’union a une double vocation : celle de créer un moment fusionnel et celle de remettre à ceux qui vont se séparer le viatique de l’amour fraternel ; elle est la manifestation, apparente et intime, de la fraternité…

 

° Le Rite Écossais Ancien et Accepté - Hubert Greven

En étant reçu à la Grande Loge de France, le nouvel apprenti n’intègre pas seulement une obédience historique mais un ordre initiatique dont le Rite Écossais Ancien et Accepté est le véhicule. Par le moyen du rite, le maçon disposera des outils pour se parfaire progressivement en gravissant les degrés…

 

° Les trois grandes lumières et le Volume de la Loi Sacrée au Rite Écossais Ancien et Accepté - Alain Graesel

Le nouvel initié s’engage sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie. Ce n’est pas un serment banal mais une obligation qui place le chemin de l’initiation au cœur de l’être. À la fois point de départ et horizon de la quête, les Trois Grandes Lumières demeurent le point d’union de tous les maçons écossais…

 

° Le Grand Architecte de l’Univers - Alain-Noël Dubart

L’invocation au Grand Architecte de l’Univers, à l'ouverture des travaux, confère sa spécificité au Rite Écossais Ancien et Accepté. En affirmant la primauté de l’esprit sur la matière, le Rite Écossais Ancien et Accepté est en recherche de transcendance, position qui fait la force de la Grande Loge de France…

 

° La loge génératrice de beauté ?... - Jean-François Pluviaud

La loge, c’est la rencontre de l’autre, l’intimité du vécu en commun. La beauté étant d’abord émotion, la loge devient beauté lorsqu’il y a conjonction de chacune des émotions des membres du groupe, lorsque chacun a le sentiment de s’enrichir de l’autre et de lui procurer en retour un enrichissement égal…

 

° Des francs-maçons illustres à la Grande Loge de France - Rédaction de Points de Vue Initiatiques

 

- BIBLIOGRAPHIE          

Textes « anciens » à recommander à un apprenti - Philippe Langlet

 

- L’AIR DU TEMPS          

 

- Lettre ouverte à un frère apprenti - Guy Boulomme

 

 

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François Rognon : "Chronique des origines de la Grande Loge de France"

François Rognon : Le Rite Ecossais Ancien et Accepté et la Grande Loge de France

Points de Vue Initiatiques 172

Points de Vue Initiatiques 172

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« Etre Vénérable Maître ! Efficace et heureux », de Jean-Jacques Zambrowski

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« Etre vénérable maitre ! Efficace et heureux », de Jean-Jacques ZambrowskiElles viennent d'être élues Vénérables Maîtresses à la Grande Loge Féminine de France et elles sont installées pour la plupart.

 

Ils sont élus Vénérables Maîtres et ils seront installés en septembre à la Grande Loge de France.

 

Ils seront élus et installés à la rentrée au Grand Orient de France et dans toutes les autres obédiences maçonniques.

 

Mais qui sont-ils donc ? Ce sont les président(e)s des loges maçonniques qui vont avoir à diriger les travaux de leurs frères et/ou sœurs durant une voire deux ou trois années (mais jamais plus d’affilée!)

 

C'est dire comme le livre de Jean- Jacques Zambrowski, qui s’intitule « Etre Vénérable Maître ! Efficace et heureux ? », tombe à point nommé.

 

 

Il est publié chez Dervy dans l’excellente collection Les outils maçonniques du XXIe siècle dirigée par Jacques Carletto.

 

Car si pour être élu Vénérable Maître il faut avoir déjà accompli un parcours certain dans sa loge (le VM a déjà occupé généralement plusieurs autres plateaux d’officiers dans sa loge), il reste que cela ne constitue pas moins un saut dans l’inconnu, et ce petit livre (112 pages) très pédagogique et très vivant, sera – je n’en doute pas – une aide fort appréciable à tout nouveau titulaire de la chaire de Salomon.

 

Le très dynamique Jean-Jacques Zambrowski est bien connu des lectrices et des lecteurs de ce blog. Il a en effet occupé pendant trois années (une sous la direction d’Alain-Noël Dubart, puis deux sous la direction de Marc Henry) la fonction de Grand Chancelier de la Grande Loge de France.

 

Il a donc été au cœur des événements actuels qui concernent la Confédération Maçonnique de France.

 

Mais ce n’est pas de cela dont il nous parle dans ce livre.

 

Jean-Jacques Zambrowski a été lui-même par deux fois Vénérable Maître de sa loge. Pendant six années il a eu la lourde tâche de diriger cette loge. Il sait donc, d’expérience, de quoi il parle.

 

De plus, en qualité de Conseiller Fédéral, durant les trois années de son mandat, il a procédé à l’installation de plus de quatre-vingt loges. Là aussi cela permet de savoir de quoi l’on parle.

 

Ce livre se veut avant tout un livre pratique, quelle que soit l’obédience. Certes, Jean-Jacques Zambrowski est à la Grande Loge de France. Mais la plupart des questions qu’il pose (et parfois les réponses qu’il apporte) valent pour toutes les obédiences.

 

Il a donc l’expérience nécessaire pour apporter quelques lumières à celles et ceux qui siègent sur le trône de Salomon de leurs respectables loges.

 

Les 120 pages sont très denses et fourmillent de remarques et de conseils pertinents.

 

Par exemple Jean-Jacques Zambrowski nous parle de l’initiation d’un profane qui va devenir Franc-maçon.

 

Loin d’être « un passage obligé formel » l’Initiation est certainement le moment le plus important de la vie du Franc-Maçon. Voici ce que dit l’auteur :

 

«  Le moment essentiel de la cérémonie d’initiation, ou plutôt son point d’orgue, est indiscutablement ce que l’on peut appeler l’adoubement du nouvel apprenti franc-maçon. Après que le néophyte ait dûment renouvelé en pleine lumière le serment solennel prêté sous le bandeau, il est invité par l’Expert à gravir les marches de l’orient et à mettre le genou droit en terre.

 

Dans les sociétés barbares, puis au temps au temps de la chevalerie, l’adoubement était déjà un rite de passage, une épreuve symbolique faisant d’un jeune homme dont la bravoure a été éprouvée un guerrier reconnu, un authentique chevalier. La chevalerie ajoutait à la cérémonie un contenu sacré, axé sur la défense des valeurs au nom desquelles le chevalier aurait à combattre, mais aussi la défense de la veuve, de l’orphelin, des faibles et des opprimés.

L’accolade donnée à l’impétrant n’est plus une épreuve physique destinée à éprouver une ultime fois sa robustesse physique et morale mais une forme de consécration.

 

C’est ce dont s’inspire directement le cérémonial de nos initiations.

 

Les paroles prononcées par le Vénérable Maître, l’épée en main gauche et le maillet en main droite, devraient dans tous les cas être connues par cœur. A défaut, un aide-mémoire de la taille d’une carte à jouer aura été prévu et sera tenu au-dessus de la garde de l’épée.

 

Ces paroles ne se limitent pas à la triple formule accompagnée des légers coups de maillet sur la lame de l’épée, elle inclut la phase qui suit immédiatement, au cours de laquelle le nouveau frère est invité à se relever et à recevoir du Vénérable Maître le baiser fraternel, au nom de tous les frères de la respectable loge à laquelle il appartient désormais.

 

Moins de dix lignes, l’effort de mémorisation n’est rien comparé à l’importance du moment pour le nouvel initié.

Pour aider le Vénérable Maître à donner à ce moment de la cérémonie d’initiation la densité émotionnelle et spirituelle qu’elle doit porter, il peut être utile de réfléchir un instant sur le sens des trois mots clés de cette séquence.

 

Créer c’est donner naissance à quelque chose – ici quelqu’un – de nouveau, à partir non pas du néant mais d’une matière – ici une personnalité – encore imparfaitement organisée, orientée, cohérente. Il s’agit ici de créer un franc-maçon, un initié, à partir d’un profane, qui ne le sera plus jamais. (…) Dans la logique ternaire qui préside au Premier Degré, Créer renvoie ainsi à Sagesse.

 

Constituer, c’est fonder, établir. L’expression renvoie sans conteste à la construction, à l’érection d’un édifice. Constituer signifie également « contribuer à former  un tout avec d’autres éléments ». Le nouvel initié est ainsi engagé sur la voie de sa propre cohérence, comme de son rapport juste et harmonieux avec l’univers qui l’entoure. Il est aisé de concevoir que constituer soit à reprocher de Force.

 

Recevoir, c’est accueillir, accepter, intégrer. Le mot exprime une notion de bienveillance, évoquant l’Amour fraternel auquel ne nouvel initié est dorénavant invité. Sans surprise c’est à Beauté, au sens d’harmonie, que renvoie le terme de cet adoubement.

 

Aucun moment n’est plus important ni plus solennel que celui-là. La concentration du Vénérable maître doit être absolue, perceptible et partagée par tous les assistants (…).

 

Toute initiation est un acte de renaissance spirituelle. La Vénérable maître qui préside à cette cérémonie doit tout faire pour assurer la réussite de cette cérémonie, qui repose sur le concours de tous les frères de l’atelier, au-delà des officiers prévus par le rituel. Tout doit concourir à cet événement mémorable » (pages 33 à 35).

 

Le livre fourmille de conseils très utiles sur des sujets également très divers. C’est ce qui fait tout son intérêt !

 

« La fonction de Vénérable Maître est essentielle pour conduire sa loge, la guider sans la contraindre, la représenter, assurer sa continuité et sa pérennité, mais aussi veiller sur chacun de ses frères.

 

Il sait déléguer et s’appuyer sur son Collège d’officiers pour exercer sa triple fonction, spirituelle, initiatique et symbolique.

 

Il doit se montrer équitable et conciliateur. N’occupe-t-il pas la Chaire de Salomon ? Il lance les enquêtes, dirige le passage sous le bandeau et assure la cérémonie d’initiation.

 

Le Vénérable doit aussi être l’instructeur des Maîtres. Mais en réalité, c’est bien lui-même que le Maître doit s’efforcer de diriger avant de prétendre inspirer voire diriger qui que ce soit.

 

La charge de Vénérable Maître permet à celui qui en est investi de vivre une étape incomparable de son propre parcours initiatique : plus que quiconque, la pratique intériorisée du rite, vécu et non seulement joué, le conduit vers la spiritualité par l’ascèse initiatique, le reliant ainsi à l’universel » (p.40)

 

« Connaître sa loge, c’est connaître ses origines, son histoire, ses heures de gloire comme ses crises. C’est connaître et s’intéresser à chaque frère, au-delà de ses sympathies personnelles.

 

Le Vénérable Maître devra savoir tempérer les uns et solliciter les autres, sans faire preuve de dirigisme, favoriser le parcours de tous en respectant le caractère de chacun. En pratiquant l’écoute, il saura être l’artisan et le garant de l’équilibre de l’atelier » (p.45).

 

« Il appartient au Vénérable Maître de vivre le rituel, afin de le faire vivre aux frères de la loge qu’il dirige. Vivre le rituel, cela veut dire le comprendre, le travailler, afin de pouvoir lui donner la charge émotionnelle et spirituelle qui le rend opérant.

 

L’ordre extérieur aide à construire l’ordre intérieur. Respecter l’horaire annoncé est impératif, pour l’ouverture des travaux comme pour leur fermeture. La tenue vestimentaire participe de la rigueur nécessaire à la rupture avec le monde profane.

 

La musique, bien préparée, doit s’intégrer harmonieusement avec le rythme et surtout avec le sens de chaque phase du rituel, sans jamais risquer de déconcentrer les frères dans le travail d’élévation spirituelle.

 

Il importe de respecter le rituel en vigueur, qui témoigne de l’appartenance à l’obédience que la loge a choisie.

 

C’est le Vénérable maître qui est responsable de l’administration des visiteurs dans la loge qu’il préside, dans le respect des règles édictées par son obédience.

 

Le VM est ainsi celui qui crée l’harmonie au sein de la loge. Par sa manière d’être et d’agir il fera se développer l’égrégore, l’énergie spirituelle partagée fusion de la raison et du sentiment, qui résulte de l’amour fraternel mis en action » (p.76).

 

FM3-1931.JPGEt, enfin ces quelques belles lignes de conclusion de Jean-Jacques Zambrowski :

 

« Au fil des pages de ce livre, le lecteur aura pu concevoir à quel point la fonction de Vénérable est exigeante, mais aussi à quel point elle grandit celui qui en est investi.

 

Se sentir utile à ses frères, les plus anciens comme les plus récemment initiés, est un privilège. Sentir qu’on les aide à tracer leur propre chemin et que l’on participe à leur épanouissement spirituel est source de profonde satisfaction. Savoir que l’on pourra transmettre à son successeur les commandes d’une loge en bonne santé, au plan initiatique comme au plan matériel, et où règnent harmonie et équilibre, permet de ressentir l’agréable sentiment du devoir bien accompli.

 

Dès lors, s’il n’est pas question ici, nous l’avons déjà dit, de s’abandonner aux pièges de la vanité, et encore moins de la prétention ou de la suffisance, rien ne fait obstacle à ce que le Vénérable Maître en éprouve du contentement. Toute humilité bien comprise, il peut ressentir cette sensation de plénitude et de satisfaction qui définit le bonheur.

 

Or le bonheur est contagieux ! Et il se multiplie en se partageant. Un Vénérable Maître heureux parce qu’il accomplit bien sa tâche est un Vénérable Maître qui rayonne dans sa loge comme dans sa vie profane, et qui propage ce sentiment de bonheur, de plénitude et d’harmonie autour de lui. Il donne alors encore plus de sens à ce que les maçons appellent de leurs vœux à la fin de leurs tenues, la Paix, l’Amour, la Joie » (pages 98 et 99).

 

En bref, si vous êtes, si vous allez être, si vous aspirer à être Vénérable Maître ou Vénérable Maîtresse de votre atelier, ce livre est pour vous.

 

Si vous estimez que la lecture de ce livre serait très utile à votre Vénérable Maître ou Vénérable Maîtresse en chaire, n’hésitez pas à lui offrir ! Ca ne pourra que lui être profitable.

 

Et surtout, lisez ce livre parce qu’il vous rendra heureux-ses. Et par les temps qui courent, cela n’a pas de prix.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

° L’auteur :

 

Jean-Jacques Zambrowski est médecin hospitalier. Spécialiste en médecine interne et directeur d’enseignement à l’Université Paris Descartes, il est également professeur associé et président du Conseil Scientifique de l’Institut Universitaire d’éducation thérapeutique au sein de l’Université Pierre et Marie Curie.

 

Il est membre de la Grande Loge de France, au sein de la loge « L’Etoile » N°1001. Il a été Conseiller Fédéral et Grand Chancelier (2011-2014) de la Grande Loge de France. Il est membre du Conseil d’Administration de Points de Vue Initiatiques et membre du bureau de l’Académie Maçonnique.

 

 

° Le livre :

 

« Etre vénérable maitre ! Efficace et heureux », de Jean-Jacques Zambrowski« Etre Vénérable Maître ! Efficace et heureux »,

de Jean-Jacques Zambrowski

 

Prix : 8,5€

112 pages

 

Editeur : Dervy éditions (11 juillet 2014)

Collection : Les outils maçonniques du 21ème siècle

Langue : Français

ISBN-10: 1024200531

ISBN-13: 979-1024200538

Dimensions du produit: 18 x 11 x 1 cm

 

° Acheter le livre, sur le site des éditions Trédaniel. (8,08€).

 

° Acheter le livre, sur Amazon.fr.

 

° Achetez le livre, sur Fnac.com

 

° La collection Outils maçonniques du 21ème siècle

 

 

° Le mot de l’éditeur :

 

Être vénérable maitre ne se limite pas à présider des tenues deux ou trois heures deux fois par mois. « Être vénérable maître ! Efficace et heureux ? » est le fruit d’une expérience qui dura 6 ans (2 x 3 ans). Il a été conçu comme un outil pratique d’aide à la réussite pour un frère qui va être élu pour diriger une loge. C’est une fonction exigeante, outre l’ouverture et la fermeture de la tenue, le Vénérable tient également un rôle essentiel quant au bon déroulement des travaux en loge : il commente, il questionne, il sollicite les réactions, il distribue la parole, il anime, ce qui souligne son implication dans l’orientation spirituelle donnée à l’activité de la Loge.

« Etre Vénérable Maître ! Efficace et heureux », de Jean-Jacques Zambrowski

« L’Histoire de l’Occident, déclin ou métamorphose ? », un hors-série Le Monde – La Vie.

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« L’Histoire de l’Occident, déclin ou métamorphose ? », un hors-série Le Monde – La Vie.

« L’Histoire de l’Occident, déclin ou métamorphose ? », un hors-série Le Monde – La Vie.

 

Je ne saurais que trop vous recommander la lecture du dernier hors-série Le Monde – La Vie, intitulé « L’Histoire de l’Occident , déclin ou métamorphose ?».

 

Cartes, articles de fonds, zoom sur l’Histoire. Ce sont 190 pages passionnantes qui questionnent l’Occident d’hier à aujourd’hui.

 

Tout bonnement indispensable !!

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

L'Histoire de l'Occident. Déclin ou métamorphose?Empire romain, chrétienté médiévale, grandes découvertes, Lumières, colonisation, révolution scientifique, guerre froide, valeurs universelles, mondialisation…

 

De l’Antiquité au XXIe siècle, le concept d’« Occident » renvoie à des réalités différentes.


Récits en 188 pages de l’histoire de l’Occident, au gré des rencontres entre les peuples, des échanges et des emprunts, des débats et des conflits.

 

Un ouvrage de référence, riche de la contribution des meilleurs experts mondiaux, d’une iconographie et de cartes originales.

 

L’Occident toute notre histoire

 

« Depuis neuf ans, les atlas publiés par La Vie et Le Monde connaissent un succès constant. La collaboration des journalistes et des universitaires permet d’aborder dans leur globalité les principaux défis culturels et géopolitiques de notre temps. Ces hors-séries reposent sur un parti pris de lenteur assumée et de labeur patient : 12 mois de travail, soit une seule parution par an. Alors que le rythme de l’information s’accélère, un choix éditorial aussi radical peut surprendre. Si l’on veut mener à bien de tels projets, il nous semble une condition indispensable.

 

La même ambition sous-tend la création d’une nouvelle collection, consacrée à des thématiques majeures de notre histoire. Vous en tenez le premier exemplaire entre les mains. La passion des Français en la matière est connue. De nombreux amateurs la pratiquent par la lecture, le tourisme, la visite d’expositions ou l’entretien du patrimoine. Pour eux, mais aussi pour les étudiants et les enseignants, nous avons voulu apporter quelque chose de neuf. Dans ce nouveau titre, vous trouverez abordé de manière transversale, et toujours avec un grand souci de l’accessibilité, un enjeu fondamental et… actuel. Si nous sommes allés chercher la clé de l’Histoire, c’est pour ouvrir la porte du monde contemporain.

 

D’où vient et où va l’Occident ? Qui sont et où en sont les Occidentaux ? On nous dira peut-être que ces questions ne se posent pas, l’Occident étant un concept à la fois chargé d’idéologie et dépourvu de consistance ou d’homogénéité. La problématique traverse ce numéro. La ligne de partage des deux empires romains qui se dessine sous Dioclétien n’a pas grand-chose à voir avec les contours tracés par Charlemagne.

 

Les « grandes découvertes » projettent l’Occident hors de lui-même, jusqu’à ce qu’il se confonde, peut-être, avec la quasi-totalité de la planète. Constitué en grand vis-à-vis, l’Orient ne correspond pas davantage à une civilisation unique. De Rome à Washington comme de Jérusalem à Pékin, l’Orient et l’Occident ne cessent d’avoir commerce commun, guerre commune, intelligence commune. Ils s’éprouvent comme autant de réalités mouvantes, liées par la répulsion et la fascination. Reformulons donc notre question, quitte à risquer le paradoxe : où est cet Occident qui n’existe pas ?

 

Il est ici et maintenant. Dans l’imaginaire comme sur le terrain. Alors que ce numéro était en, cours d’élaboration, beaucoup de volcans que l’on pensait éteints se sont réveillés. Du Nigeria de Boko Haram au Proche-Orient de l’État islamique en Irak et au Levant, sans parler bien sûr d’al-Qaida, il faut désormais compter avec la haine armée d’un Occident perçu comme exploiteur et décadent.

 

À l’est de l’Union européenne, la crise ukrainienne montre aussi que l’Occident tel que la guerre froide l’avait défini n’a pas complètement disparu.

 

Cette Histoire de l’Occident est écrite en ce temps particulier. Temps de doute pour la France et pour l’Europe, temps de moins grande certitude pour une Amérique qui, en terme de revenus par habitant, d’innovation technologique ou de dépenses militaires, reste pourtant largement dominante.

 

Finalement, l’Occident est-il en déclin ou en plein renouveau ? La Chine va-t-elle le supplanter ? Lisez ce qui suit : nous tentons de répondre ».

 

Jean-Pierre Denis

Directeur de la rédaction de La Vie

 

Didier Pourquery

Rédacteur en chef « Développement éditorial » Le Monde

 

Date de parution : juin 2014.

 

° Commander le  hors-série, sur le site de La Vie.

° Commander le hors-série, sur le site du Monde.

Vous pouvez évidemment l’acheter chez votre libraire favori !

 

En bonus :

 

© Loulou d’Aki pour La VieEntretien avec Daryush Shayegan, philosophe iranien.

 

Pour Daryush Shayegan, « la modernité, portée par l’Occident, a libéré l’homme ».

 

Pour le philosophe iranien, la civilisation occidentale est devenue partie intégrante de la civilisation planétaire.

 

Et résister aux acquis des Lumières ne conduit qu’à l’obscurantisme. Extrait du nouveau hors-série « L'histoire de l'Occident », en collaboration La Vie -  Le Monde

 

La lumière vient de l’Occident : faut-il prendre le titre de votre ouvrage au premier degré ?

 

Oui et non ! Car, d’une certaine façon, la lumière symbolise aussi les Lumières du XVIIIe siècle. Cet âge est un tournant dans l’histoire humaine, une époque où l’homme prend conscience de sa liberté, de son droit et veut se libérer, selon Kant, d’une double tutelle : celle de la majesté du pouvoir et celle de la sainteté du sacré. D’autre part, pour que l’individualité et même la spiritualité puissent s’épanouir, il faut que, paradoxalement, l’homme vive dans un milieu sécularisé, sous la férule d’un État de droit et sous la protection d’institutions rationnelles et démocratiques. Je crois que l’aventure de la modernité a été un immense mouvement de libération de l’homme.

Dans le monde de l’Islam, la religion empiète de plus en plus sur le domaine de la vie privée. Or, il faut admettre que sans la séparation indispensable de la foi et du savoir nous n’aurons jamais une société libre des atavismes ancestraux. Tout cela montre que sans quatre siècles de sécularisation, nous n’aurions jamais abouti au concept profane de la démocratie. Sans le choc cosmologique de la révolution copernicienne et de la mathématisation galiléenne du monde, nous n’aurions pas vu naître les sciences de la nature ; sans le choc biologique, nous n’aurions pas connu la phylogenèse et l’évolution des espèces ; et sans le choc psychologique, nous n’aurions pas pu découvrir les mécanismes obscurs de l’inconscient. Ce sont ces trois chocs traumatisants qui ont forgé, au dire de Freud, la conscience de l’homme moderne.

 

L’opposition « l’Occident et les autres » est-elle encore valable ?

Elle n’a plus aucun sens. On a parlé il y a déjà plusieurs années d’un « choc des civilisations ». Selon Huntington, l’auteur de cette thèse, le monde serait le théâtre de conflits entre plusieurs civilisations majeures. Mais ces civilisations ne sont plus des mondes à part entière, tels que les vit, par exemple, Marco Polo au XIIIe siècle, lorsqu’il atteignit la Chine des Yuan. À présent, ces civilisations ne se suffisent plus en elles-mêmes et ne gravitent plus dans l’orbite de leur propre histoire. Elles sont devenues des zones de sensibilités différentes dans le nivellement mondial de la modernité triomphante. Lorsqu’on parle de nos jours des civilisations extra-occidentales, il faut nécessairement les inclure dans l’immense réseau de la modernité omniprésente qui, pour autant que je sache, n’a épargné aucun coin de la planète.

Dès lors, nous vivons tous dans des zones de mélange, de métissage, voire dans une zone d’hybridation. Une civilisation intacte historiquement est une pure fiction. Lorsque mon livreLa lumière vient de l’Occident fut publié en persan, j’ai été surpris par son succès. C’était la première fois, du moins en Iran, que les dichotomies « Orient-Occident », « tradition-modernité », disparaissaient dans l’horizon plus vaste du métissage, du multiculturalisme et des identités plurielles. Or, à ma grande surprise, la société iranienne avait déjà énormément évolué. C’est pourquoi les gens s’y reconnurent, comme s’ils voulaient dire à l’unisson de Baudelaire : « Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte ! / Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, / Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ? / Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau. »

 

« Nous sommes tous, qu’on le veuille ou non, des Occidentaux », affirmez-vous dans un autre ouvrage, la Conscience métisse. Que voulez-vous dire exactement ?

Au fond, je me sens affectivement et émotionnellement « oriental » tout en étant également « occidental » par mon esprit critique et mon adhésion aux valeurs universelles. Ceci illustre en quelque sorte l’état « schizophrénique » où je me trouve, comme la plupart de mes compatriotes. Toute réduction dans un sens ou l’autre – le mythe ou la raison – ne peut aboutir qu’à une impasse. Dans mon cas personnel, cette position à triple étage (mon identité iranienne, islamique et moderne) me donne des possibilités inédites de compréhension, à condition de ne pas oublier que chaque niveau a son propre mode d’interprétation. La clé qui ouvre la pensée d’un Hegel, par exemple, n’est pas celle qui nous dévoile la pensée d’un poète mystique comme Hafez. Notre conscience nous permet de récapituler tous les âges du savoir et de les reloger dans les territoires qui sont les leurs. Cet art combinatoire de réaménagement d’espaces hétérogènes constitue une troisième voie que j’ai appelée la « schizophrénie apprivoisée ». C’est une voie qui permet, selon moi, d’échapper à la réduction du savoir (tout ramener à la religion, par exemple, et en faire une idéologie) et à l’illusion des utopies irréalisables.

 

Assistons-nous à la fin de la civilisation occidentale et de ses valeurs ou, au contraire, à la dissémination de celles-ci dans le monde entier ?

La civilisation occidentale est devenue partie intégrante de la civilisation planétaire. Toute identité exclusive, négatrice de l’autre, toute résistance aux acquis des Lumières est une recherche désespérée qui nous fera tomber dans l’obscurantisme. Je pense également qu’en rejetant les acquis de la modernité (libertés individuelles, habeas corpus), nous refoulons une identité nouvelle que nous avons déjà incorporée, parfois à notre insu, et qui se superpose à celles, plus anciennes, que nous portons en nous. C’est ce phénomène que j’ai appelé l’« occidentalisation inconsciente » et dont il vaut mieux être conscient. Car c’est précisément cette identité nouvelle, et elle seule, qui est dotée de faculté critique. Je me souviens avoir demandé un jour à un grand philosophe traditionnel iranien : « Pourquoi, n’écrivez-vous pas un livre sur l’histoire de la philosophie islamique ? » Il me répondit : « J’en suis incapable, car je l’incarne personnellement. » Réponse très révélatrice. Il voulait dire qu’il n’avait pas la faculté de la mise à distance. Or, la tradition ne peut se penser elle-même sans cette distanciation, et celle-ci est, qu’on le veuille ou non, l’œuvre de la pensée critique.

 

Si l’Occident a inventé le meilleur (démocratie, État de droit, progrès), il a aussi inventé le pire (colonisation, esclavage, totalitarisme…). Comment expliquez-vous cette contradiction ?

Il est vrai que l’Occident a inventé l’État de droit et la démocratie, mais il y eut aussi le revers de la médaille : le colonialisme, les idéologies totalitaires. L’idée de pouvoir, qui faisait dire à Descartes que l’homme est le maître et le possesseur du monde, était déjà inscrite dans l’expansion et la domination de l’Occident. Cette idée débouchera sur la révolution industrielle avec toutes les conséquences que l’on connaît. Claude Lévi-Strauss (1908-2009) écrit dans Race et Histoire que l’humanité a connu deux grandes révolutions, le néolithique et la révolution industrielle qui créa des réactions en chaîne dans tous les domaines de la vie. Révolution qui fut, comme on sait, le résultat inéluctable de l’émergence de l’esprit scientifique.

 

Il est non moins vrai que le discours de la modernité s’occupe de l’encadrement juridique et politique de l’homme. Les autres aspects, disons intérieurs, de la vie restent en dehors de sa sphère d’influence. Ils sont considérés, à juste titre, comme des affaires privées que chacun doit régler. Or, en raison même de ce vide, le domaine religieux empiète de plus en plus dans ce domaine privé. Comme le souligne si bien Max Weber (1864-1920) : « Aujourd’hui, l’esprit de l’ascétisme religieux s’est échappé de la cage […] Nul ne sait encore qui, à l’avenir, habitera la cage, ni si, à la fin de ce parcours gigantesque, apparaîtront des prophètes entièrement nouveaux, ou bien une puissante renaissance des pensées et des idéaux anciens. »

 

D’où vient, selon vous, la haine moderne de l’Occident ?

La haine de l’Occident, du moins dans le monde de l’islam, vient de son échec historique qui suscite humiliation et ressentiment. L’islam étant, selon ses adeptes, la dernière révélation prophétique, il se croit métaphysiquement supérieur aux autres religions abrahamiques comme le judaïsme et le christianisme. Pour moi, le malaise du monde islamique provient de la non-compréhension ou de la non-assimilation d’un phénomène historique majeur : l’avènement de la modernité, lequel n’a jamais été pris en compte comme tel, mais toujours en fonction des transformations radicales qu’il a infligées à nos traditions et à nos manières de vivre. Dès lors, tout jugement à son égard a toujours revêtu une dimension morale et débouché sur un rejet. Mais sur ce point, rappelons que la réaction contre les Lumières a commencé en Europe même. Sous la forme, d’abord, de la révolte des Allemands contre l’hégémonie de la culture et de la langue française sur toute l’Europe du XVIIIe siècle. Ce même esprit de révolte a alimenté, un siècle plus tard, les slavophiles et les grands écrivains russes comme Tolstoï et Dostoïevski. Et ce même rejet sera transplanté à partir de la moitié du XXe siècle au tiers-monde, où les revendications identitaires revêtiront les formes les plus diverses et, avec la révolution islamique d’Iran (1979), déboucheront sur le repli sur soi ou sur ce que j’ai appelé « l’ankylose identitaire ».

 

Qui sont les antioccidentaux d’aujourd’hui et que critiquent-ils ?

Les antioccidentaux sont ceux qui ont du mal à comprendre la marche de l’Histoire. Ils vivent pour la plupart dans une illusion collective et pensent qu’en parcourant l’Histoire à rebours ils rejoindront les mythes fondateurs du Commencement ou, comme le dit si bien Cioran (1911-1995), philosophe roumain, « l’idolâtrie des Commencements ». Les salafistes revanchards espèrent reconquérir l’âge d’or des pieux devanciers, ces premiers musulmans de l’islam. Ils critiquent précisément les ruptures historiques dont ils croient être les victimes et ne font aucun effort pour les comprendre.

 

De leur côté, les Occidentaux ne sont-ils pas devenus des enfants gâtés qui, ayant tout vécu, ne savent que faire ?

Peut-être sont-ils devenus, comme vous le dites, des enfants gâtés. La critique de la démocratie en Occident revêt toute la gamme des aspects négatifs, qui va de la peur du vide à la momification.« Elle est embaumée, momifiée, elle étouffe littéralement sous les éloges », dit l’écrivain Pascal Bruckner. Pour Olivier Mongin, par exemple, la peur du vide devient un des traits dominants de« l’Homo democraticus ». Mais cette « mise à vide » cache, selon l’écrivain, un malaise :« l’inaptitude de la démocratie à créer des valeurs communes, à générer une histoire qui ne soit pas la proie du marché et de l’individualisme ». Or, pour le philosophe Jean Baudrillard (1929-2007), cette fin de l’histoire arrive après l’orgie.

 

Que faire après l’orgie ? C’est là qu’on commence à répéter des scénarios déjà joués et qu’on fait de la simulation. Alors que l’utopie est réalisée, il faut continuer à vivre comme s’il en existait encore. Mais que signifie tout cela pour les gens qui, n’ayant pas réalisé ces rêves, ni mis en chantier ces grands idéaux, appartiennent encore à un monde où tout est à l’état d’ébauche, où la substance de l’être non seulement n’a pas été vidée, mais déborde, au contraire, de passions, d’émotions et de sentiments en attente d’être investis ? Ce qui est argent comptant ici, en Occident, devient rêve irréalisable là-bas. Ceux qui jouissent de ces privilèges et les prennent pour des droits acquis ne savent pas à quel point ce sont des rêves impossibles pour tant d’autres.

 

Au fond, l’homme occidental n’a-t-il pas peur ?

Je crois que le prétendu déclin de l’Occident et la peur qu’illustre le retour aux différentes formes de spiritualité sont liés. Nombreux sont les chantres du déclin et les hérauts du crépuscule des dieux. Nietzsche annonce le nihilisme caché dans l’idée du progrès. Spengler dénonce le déclin de la culture faustienne et Heidegger, à grands renforts d’arguments, la fin de la philosophie. Dès lors, les thèses catastrophistes se succèdent à un rythme effréné. Parallèlement, on assiste à une éclosion fulgurante de grandes sectes comme l’Église de scientologie, l’Église de l’unification de Moon, les Témoins de Jéhovah, la Nouvelle Acropole, les dévots de Krishna, sans citer les adeptes du New Age. L’homme moderne semble hanté par l’irrationnel que plusieurs siècles de sécularisation avaient relégué aux oubliettes de l’histoire. Ce pullulement étrange des sectes dans la société occidentale trahit un malaise et un vide que n’arrive pas à combler un christianisme sans doute trop sécularisé pour satisfaire les besoins spirituels des « naufragés de l’esprit ». Toutes ces contradictions créent une cacophonie, une inquiétude qui peut se traduire comme de la peur. La peur de quelque chose de perdu. Comme si le progrès, au lieu de nous diriger vers un avenir radieux, nous poussait vers un monde où toutes les valeurs ancestrales s’inversent et où l’homme, sans aucune boussole, s’égare dans l’errance. Si donc l’Occident s’est enlisé dans l’insignifiance ou le vide total, c’est parce que, selon le journaliste et écrivain Jean-Claude Guillebaud, il a oublié le questionnement et fait de sa modernité un privilège et non une inquiétude ; en bref, « il a cessé d’exercer sur lui-même la capacité critique qui le constituait ».

 

Est-ce qu’à l’image de l’Occident à son apogée, une autre culture est aujourd’hui capable de répondre à l’expansion élargie de la conscience humaine ?

Je pense qu’aucune culture n’en est capable, si ce n’est cette modernité englobante qui, en raison de sa mémoire récapitulative, se penche sur son passé et réévalue non seulement son propre patrimoine, mais celui de l’humanité tout entière. C’est de ce lieu – pour moi l’Occident et l’avènement de la modernité – que doit surgir un tournant, lequel ne peut être que spirituel. Parce que, comme le dit le Parsifal de Wagner, « seule guérit la blessure l’arme qui la fit ».

 

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L'Histoire de l'Occident. Déclin ou métamorphose?

L'Histoire de l'Occident. Déclin ou métamorphose?

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.

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« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.Il est des livres éclairants qui permettent de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons ainsi que les vrais enjeux qui se cachent derrière les mots qui nous sont assénés par notre actualité.

 

Indéniablement, le livre de Gérard Rabinovitch intitulé  « Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », est de ceux-là.

 

Ce livre n’a pas été écrit pour commenter la période actuelle. Mais son analyse et sa réflexion permettent de mieux l’appréhender sans se laisser piéger par les faux amis de la sémantique aliénante.

 

C’est un livre complexe, car le monde est complexe, qui ne cède en rien à la facilité de la caricature ni de la simplification. La simplification, mère de tous les populismes, de tous les extrémismes et de tous les intégrismes est en réalité, la matrice de toutes les grandes catastrophes.

 

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.Rien de tel ici, dans cette œuvre magistrale de Gérard Rabinovitch. Penseur exigeant autant qu’homme honnête à l’amitié sincère et souriante, Gérard Rabinovitch est l’un de nos penseurs majeurs, mais par trop méconnus.

 

On se demande souvent où sont les intellectuels et quels sont leurs discours? Je réponds "lisez Gérard Rabinovich et vous entendrez une pensée en action, exigeante et féconde pour comprendre le réel aujourd’hui".

 

Gérard Rabinovitch est un philosophe et sociologue d’aujourd’hui qui travaille sur l’éthique et sur les concepts pour les rendre éclairants.

 

Certains pourraient dire qu’en voulant comprendre les mots il veut aller au-delà des mots, car ils ne sont pas troujours employés avec de bonnes intentions. D’aucuns diraient qu’il ne faut pas prendre les mots pour des idées et qu’il convient de s’efforcer de découvrir l’idée sous le symbole.

 

C’est tout le travail de Gérard Rabinovitch.

 

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.Et dans ce petit livre (70 pages) et pour un prix si minime (6 euros !) vous aurez à votre disposition une analyse profonde, complexe, utile à la femme et à l’homme qui aujourd’hui s’interrogent sur le sens des mots qu’ils emploient ou plutôt sur le sens des mots qu’on leur donne en pature.

 

Gérard Rabinovitch dans ce petit volume magistral de deux mots : « Résistant » et « Terroriste ».

 

On comprend tout de suite que la charge émotionnelle, pour qualifier un individu, selon que l’on emploie l’un ou l’autre terme n’est absolument pas la même et sera certainement diamétralement opposée.

 

Les termes sont-ils interchangeables selon les points de vue des uns et des autres. Beaucoup pensent que oui. L’auteur nous démontrera que non.

 

« Tenter de dés-intriquer la confusion entre terrorisme et résistance, par ce qu’elle porte – selon une dynamique publicitaire en mots slogans – d’obscurcissement de la Raison éthique, trouvera sa place dans cette recommandation. Désembrouiller leur confusion, en tentative de discernement, en ce qu’elle s’inscrit au cœur de la question moderne du politique, celle de l’autonomie et de la liberté, de l’émancipation, est en enjeu crucial dans ses attendus nodaux, comme dans ses conséquences durables » (p.12).

 

Tout l’objet de ce livre est synthétisé dans ces quelques mots.

 

Il est intéressant de noter d’ailleurs – comme le révèle brillament l’auteru que les deux termes « résistance » et « terrorisme » sont apparus durant la même période historique, celle de la Révolution française, mais pas au même moment.

 

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.Résistant est apparu au début de la Révolution (notamment dans le « droit à la résistance à l’oppression », dans la déclaration des droits de l’Homme de 1789) alors que le mot « terrorisme » apparait alors que « la Terreur est à l’ordre du jour » dans les heures noires de la Convention jacobine robespierriste.

 

Les enjeux de cette période-là agitent encore nos penseurs et historiens actuels. C’est dire si l’interprétation des deux termes n’est ni simple ni consensuelle.

 

Nous devons pourtant nous interrogé sur leur pertinence. C’est ce que fait – avec nous – Gérard Rabinovitch de façon magistrale.

 

Et il nous donne des pistes de réflexions qui raisonnent en nous aujourd’hui.

 

« En tout cas, les passages à l’acte extrêmes, les nouveaux franchissements de seuil, du nazisme prioritairement et du stalinisme complémentairement, semblent avoir inscrit un trait indélébile dans les soubassements culturels contemporains de la modernité. Et pour ce qui nous préoccupe ici : le radicalisme politique. Dans ces modus operandi et dans ses manières d’être au monde.

 

La politique de terreur, l’indistinction encore augmentée des cibles, la maximalisation de l’assassinat politique vers le meurtre arbitraire, du meurtre arbitraire vers le « meurtre de masse », comme nouveaux standards de l’extrémisme politique, avec l’approbation d’intellectuels « progressistes » engagés, a signé ce glissement fatal » (p.43).

 

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.Et cette constatation terrible : « L’ «enthousiasme », le fanatisme religieux, offre la certitude en valeur absolue, la garantie de l’absence de doute, contre l’autonomie sceptique, contre le « cas de conscience », contre toute forme de digue psychique qui inhiberait, ralentirait, retiendrait l’homme-bombe de son acte ; en court-circuit de toute possibilité d’empathie et d’identification aux victimes destinées. C’est pour mieux servir une modalité totalitaire toute moderne : son industrialisation de la mort.

Sous cet angle, le statut de l’enfant au cœur du schème mental totalitaire en a toujours été l’expression la plus accomplie. Dans son pas de plus, la mentalité terroriste contemporaine s’exalte de ne pas épargner les enfants, voire de les viser délibérément. Elle se glorifie là d’une prouesse qui peut être dite littéralement génocidaire en gésine. Elle n’épargne pas non plus les siens ». (p.51)

 

Oui précipitez-vous chez votre libraire, achetez et lisez ce livre essentiel de Gérard Rabinovitch. Vous ne sortirez ni indemne ni le (la) même après les deux heures qu’il vous faudra pour lire ce petit livre.

 

Dense, brut, sans concession, intelligent,  éclairant, fort, touchant : voici les premiers mots qui me viennent pour qualifier ce livre.

 

Un livre à lire, à relire, vite. Et à méditer pour aujourd’hui comme pour demain.

 

Jean-Laurent Turbet  

 

 

° Le livre :

 

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse »,

de Gérard Rabinovitch.

Poche: 70 pages

6 €

Editeur : Editions Le Bord de l'eau (14 mai 2014)

Collection : Altérité critique poch'

Langue : Français

ISBN-10: 2356873163

ISBN-13: 978-2356873163

Dimensions du produit: 16,6 x 10,6 x 0,6 cm

6 €

 

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° L’auteur :

 

« Terrorisme/Résistance : D'une confusion lexicale à l'époque des sociétés de masse », de Gérard Rabinovitch.Gérard Rabinovitch est un philosophe et sociologue français, né à Paris en 1948. Il est chercheur au CNRS, membre du CERSES (Centre de Recherche Sens, Éthique, Société), et chercheur associé au Centre de recherche « Psychanalyse, médecine et société » de l’université Paris VII - Denis Diderot. Il enseigne dans plusieurs établissements universitaires français et est professeur invité à la faculté de philosophie et des sciences humaines de l’Université du Minas Gerais (Brésil).

 

Il est également Directeur de l’institut européen Emmanuel Levinas.

 

À travers ses recherches, Gérard Rabinovitch contribue aux changements de paradigme indispensables pour poursuivre un travail de décryptage du réel contemporain. Son œuvre vise à articuler l’anthropologie psychanalytique radicale et les questions récurrentes de la philosophie politique classique telles que Leo Strauss et Claude Lefort les ont formulées. Gérard Rabinovitch pose les fondements épistémologiques et éthiques d'une nouvelle manière d'assumer notre condition humaine dans notre monde contemporain.

 

 

° L’avis de l’éditeur :

 

Albert Camus notait que « mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur de ce monde ». Il réactualisait là la formule de Socrate dans le Phédon : « Une expression vicieuse ne détonne pas uniquement par rapport à cela même qu'elle exprime, mais cause encore du mal dans les âmes ».

 

« Terrorisme » et « Résistance » sont entrés dans la sémantique politique moderne à la même période, par la Révolution française. « Résistance » à la Tyrannie, « Terrorisme » pour désigner les années robespierriennes. Deux modalités combattantes qui sont dans leur fondement antinomiques. La Résistance fait obstacle à la libido dominandi. La terreur appartient pleinement à l'ordre de la domination et de la cruauté et contredit de facto les horizons émancipateurs de tout projet « libérateur ». La terreur est la signature du principe de tyrannie. Elle est le signal anticipé de la politique à venir de ses tenants quand bien même ceux-ci ne seraient pas encore parvenus à s'emparer des instruments étatiques du Pouvoir.

 

En s'appuyant sur les Résistances durant la Seconde Guerre Mondiale (résistances armées, résistances de « sauvetage » des persécutés, résistances culturelles), en recourant aux ressources de l'histoire, de l'anthropologie, et de la sociologie, il s'agira de dégager du point de vue de la philosophie politique et de l'interrogation éthique ce que peut signifier « Résistance » comme « Esprit » en valeur absolue. Il s'agira encore de tenter de corriger les approximations du parler public, les extensions trivialisantes, les emphases tribuniciennes et les propagandes instrumentales, qui, dans une pente anomique lexicale, brouillent les distinctions radicales entre « Résistance » et « Terrorisme ».

 

Car il en va de « résistance », comme il en va par exemple de « génocide », un dévoiement de sens au gré des idola fori. Ces idoles du langage de la place publique épinglées par Francis Bacon dans son Novum Organum. Là où la résistance dessine une « société éthique » transversale, fut-elle exceptionnelle, contingente, transitoire ; le « terrorisme » lui porte la mort pour la mort, dans une tension de destruction, de haine, de toute puissance et de raison instrumentale.

 

On ne s'étonnera donc pas que réseaux mafieux et réseaux terroristes s'imitent en violence et s'interpénètrent en intérêts, dans une porosité entre groupes terroristes et « crime organisé ». La confusion entre « résistance » et « terrorisme » n'a pas donc pour conséquence un défaut cognitif, elle participe d'une « carence éthique » comme on dit « carence affective » ou « carence alimentaire » - qui entame l'humain dans l'Homme.

 

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Gérard Rabinovitch

La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes.

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Confédération Maçonnique de France (CMF)

Confédération Maçonnique de France (CMF)

La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes.Les choses s’accélèrent en ce qui concerne la Confédération maçonnique de France (CMF) et les 5 Grandes Loges Régulières européennes signataires la Déclaration de Bâle de 2012.

 

Celle-ci viennent de publier la Déclaration de Berlin, du 23 juillet 2014, qui fait suite au dernier Convent de la Grande Loge de France.

 

Vous trouverez ci-dessous la réponse de la Confédération Maçonnique de France à cet appel de Berlin.

 

Et en dessous, le texte de l’appel de Berlin.

 

Nous commenterons tout cela dans un article à venir, mais je tenais immédiatement à vous faire part de ces deux déclarations majeures.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

Paris, le 25 juillet 2014

 

 

" La Confédération Maçonnique de France (CMF)  prend acte avec une grande satisfaction de la Déclaration de Berlin de ce 23/07/2014, faisant suite à celles de Bâle (10/06/2012) et de Vienne (29/01/2014) des cinq signataires, les Grandes Loges Unies d’Allemagne, la Grande Loge d’Autriche, la Grande Loge Régulière de Belgique, la Grande Loge du Luxembourg et la Grande Loge Suisse-Alpina.

 

Après la signature du Traité Fondateur de Juin 2013, la création officielle de la Confédération Maçonnique de France le jeudi 10 juillet 2014 a concrétisé les efforts accomplis dans ce but par la Grande Loge de France, la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française et la Grande Loge Indépendante de France.


La CMF note avec satisfaction que la  Déclaration de Berlin de ce 23 juillet 2014 consacre entre autres le travail accompli par elle depuis deux ans et, plus particulièrement, sa contribution à la recomposition, dans la paix et l’harmonie, du paysage maçonnique français. 


La Déclaration de Berlin renforce la motivation des Francs-Maçons de ces Grandes Loges confédérées d’obtenir l'établissement de relations mutuelles effectives entre la CMF, et les cinq Grandes Loges d’Europe continentale ayant appelé à cette évolution, puis au-delà avec d’autres Grandes Loges de la chaîne maçonnique universelle. 


Ce mouvement permettra, sans exclusive et dans un esprit d’ouverture et de fraternité,  notamment vis-à-vis de la Grande Loge Nationale Française, de rassembler des Francs-maçons attachés aux valeurs spiritualistes et traditionnelles ainsi qu’à la régularité des pratiques maçonniques. Comme l’envisage la Déclaration de Berlin, c’est un pas significatif à la hauteur des enjeux qui nous motivent, respectueux à la fois de la diversité des choix et de l’unité des principes de base intangibles issus de la tradition. 

 

Tous les Francs-maçons épris de paix et d’harmonie verront dans la CMF une chance unique d’écrire une nouvelle page de l’histoire maçonnique en France et d'initier une nouvelle dynamique dans l’intérêt supérieur de la Franc maçonnerie universelle."

 

Alain Juillet, Président de la CMF.

 

Jean Jacques Zambrowski, Haut Représentant de la CMF.

 

 

 

° Voici le texte de la Déclaration de Berlin du 23 juillet 2014 des 5 Grandes Loges Régulières Européennes :

 

Déclaration de Berlin

 

"Les Grandes Loges signataires de la déclaration de Bâle de 2012 se sont réunies à Berlin ce 23 juillet pour évaluer les implications de cette déclaration à la lumière des derniers développements en France.

 

Pour rappel, cette déclaration poursuivait deux objectifs.

 

En premier lieu, suite au retrait de reconnaissance de la GLNF ( Grande Loge Nationale Française), favoriser la réintégration d'une GLNF réformée au sein de la chaîne internationale des Grandes Loges reconnues.

 

En second lieu, promouvoir l'idée que cette crise offre à tous les Frères travaillant dans la régularité une opportunité unique de joindre leurs forces et de constituer un courant maçonnique global susceptible d'être reconnu internationalement.

 

La déclaration de Bâle a atteint son premier objectif. Le processus de désintégration de la GLNF a été stoppé, la paix et l'harmonie ont été restaurées parmi les Frères de la GLNF. Les signataires croient que la GLNF, ayant accepté un certain nombre de réformes constitutionnelles de fond en juin de cette année, a ainsi consolidé son processus de réformes et devrait en conséquence être à nouveau reconnue.

 

Cependant, la dynamique et la complexité de la situation maçonnique française ne se limitent pas à la seule restauration de la GLNF. Plusieurs Grandes Loges françaises, à savoir la GLDF (Grande Loge de France), la GLAMF (Grande Loge de l'Alliance française) et la GLIF (Grande Loge Indépendante de France), ont entretemps fondé une Confédération (CMF) avec pour but d´obtenir la reconnaissance internationale grâce à l’observance stricte des règles de la régularité. A partir des documents officiels reçus de la CMF, qui contiennent un certain nombre de modifications importantes dans la Constitution et le Règlement Général de la GLDF, les cinq Grandes Loges signataires sont convaincues que la CMF est dès lors susceptible d'être elle aussi reconnue internationalement.

 

Elles considèrent à présent le paysage maçonnique français comme étant de facto un territoire "à partager" par toutes les parties concernées.

 

Les Grandes Loges signataires, suite à d'intenses discussions avec la direction de la GLNF, comprennent que les traces laissées par la crise prendront du temps à s'effacer.

 

Elles espèrent en conséquence qu'un climat d'amitié entre la GLNF et la CMF finira par s'installer. Pour l'instant, ells encouragent les Frères de la GLNF à admettre le fait que la CMF est considérée comme régulière depuis l'étranger et candidate valable à la reconnaissance.

 

Les Grandes Loges signataires sont convaincues que dans le cadre d’une recomposition du paysage maçonnique francais, consacrée sur le plan international, une distinction nette doit être maintenue entre Grandes Loges régulières et non régulières. Dès lors, les Grands Maitres signataires proposeront à leurs instances respectives de reconnaître à la fois la GLNF et la CMF pour autant que les modifications susmentionnées soient entérinées par le prochain Convent de la GLDF".

 

Berlin, 23. Julliet 2014

 

Grand Maître - Grande Loge d'Autriche, T. R. F. (Dr.) Georg Semler

Grand Maître - Grande Loge Suisse Alpina, T. R F. Maurice Zahnd
Grand Maître - Grande Loge du Luxembourg, T. R. F. Jacques Hansen
Grand Maître - Grandes Loges Unies d'Allemagne, T. R. F. (Prof. Dr.) Rüdiger Templin
Grand Maître - Grande Loge Régulière de Belgique, T. R. F. J
acques François

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

° GLNF & CMF, déclaration choc des 5 GL d’europ., sur le site La Lumière de François Koch.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

 

La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes.

Déclaration de Berlin du 23 juillet 2014 en français

Déclaration de Berlin du 23 juillet 2014 en anglais

Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !

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Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !

C’était aussi un dimanche. Il y a huit cents ans. Dans le nord de la France au sud-est de ce qui est aujourd’hui la métropole lilloise. Bouvines.

 

Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !« Le dimanche de Bouvines », ce merveilleux livre du grand historien et médiéviste française Georges Duby (1919-1996). L’un des tous premiers livres d’Histoire qui m’a vraiment marqué. Après j’ai lu tout Duby (ou presque), Le Goff, Le Roy Ladurie… Tout est partie de là. « L'année 1214, le 27 juillet tombait un dimanche. Le dimanche est le jour du Seigneur. On le lui doit tout entier. » Les premières lignes du livre sont passées à la postérité. 

 

Ce qui compte pour Duby (et pour nous), ce n’est pas tant ce qui se passe sur le champ de bataille, bien que tout soit à peu près vrai dans le récit qu’en fait Guillaume le Breton, chapelain de Philippe Auguste,  qui a assisté à la bataille et qui en fait le compte-rendu, mais la façon dont, au fil du temps, cette bataille va être interprétée.

 

Car il va s’agir, ni plus ni moins que l’un des événements fondateurs et constitutifs de la nation française et du sentiment d'appartenance à la France, au moins pour les habitants du bassin parisien.

 

« La légende de Bouvines achève ainsi de s'ériger en mythe de la nation et de la royauté réunies » nous dit Duby.

 

Car quelles sont les forces en présences :

 

Du côté des assaillants, les mercenaires stipendiés du roi d’Angleterre Jean Sans Terre, de l’empereur du Saint-Empire Othon IV de Brunswick, soutenus par deux des grands vassaux français, Renaud de Boulogne et Ferrand de Flandre...

 

Jean Sans Terre avait en effet décidé en 1214 d’annexer purement et simplement le royaume de France à la couronne britannique.

 

Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !Du côté des résistants, le Roi Philippe II de France (surnommé « Auguste » par le moine Rigord, en hommage aux empereurs romains, parce qu’il était né au mois d’août,  mais aussi et surtout parce qu’il avait accru sensiblement le royaume en 1185 par l’ajout au domaine royal des seigneuries d’Artois, du Valois, d’Amiens et une bonne partie du Vermandois), avec ses chevaliers et surtout les milices populaires envoyées par les villes.

 

Ici, non pas des mercenaires stipendiés mais des soldats venus défendre le royaume de France. Une première.

 

Sur les 39 communes de l’état capétien à l’apoque, 17 vont envoyer des troupes. Dix-sept des trente-neuf communes de l'État capétien répondent à l'appel :Arras par exemple envoie 1 000 hommes, la région d'Abbeville 2 000 hommes et Paris envoie un corps de 2 000 hommes.

 

L’armée royale est donc un mélange de chevaliers (professionnels du combat) et de volontaires.

 

L'aile droite de l’armée, composée de chevaliers champenois et bourguignons, est commandée par le duc Eudes de Bourgogne et ses lieutenants : Gaucher III de Châtillon comte de Saint-Pol, le comte Guillaume 1er de Sancerre, le comte de Beaumont et Mathieu de Montmorency et le vicomte Adam II de Melun.

 

Cette aile droite est composée des hommes d'armes et des milices paroissiales de Bourgogne, de Champagne et de Picardie couvert par les sergents à cheval du Soissonnais.

 

Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !La bataille centrale est menée par Philippe Auguste et ses principaux chevaliers - Guillaume des Barres, Barthélemy de Roye, Girard Scophe dit Girard la Truie9, Guillaume de Garlande, Enguerrand III de Coucy et Gautier de Nemours.

 

Ce centre se composait de l'infanterie des communes d'Île-de-France et de la Normandie, en avant du roi et de ses chevaliers.

 

L'aile gauche, est composée de chevaliers et d’hommes à pieds, emmenée par Robert de Dreux et le comte Guillaume de Ponthieu.

 

Cette aile gauche est composée de la gendarmerie bretonne, des milices de Dreux, du Perche, du Ponthieu et du Vimeux. Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d'armes du roi qui forment la seule réserve des troupes française.

 

Le fait qu’Otton ait engagé la bataille un dimanche (le jour du Seigneur) était de très mauvais augure pour les agresseurs.

 

Après un début difficile la bataille est finalement assez facilement gagnée par Philippe Auguste, ses chevaliers et les miliciens des communes françaises. Les pertes françaises furent minimes par rapport aux pertes infligées à l’ennemi.

 

L’empereur Otton IV s'enfuit piteusement (sous déguisement) ce qui lui coûtera sa couronne.

 

Les murailles du Louvre de Philippe-AugusteLe vassal traître Ferrand de Flandre passera les 18 années suivantes en prison au château du Louvre.

 

Quant au roi d’Angleterre, Jean sans Terre, dépossédé de la Normandie, du Maine, de l'Anjou, de la Touraine et de la Bretagne depuis 1206, il va être contraint de cesser les hostilités contre la France, et regagne l'Angleterre. Pour sauver sa couronne, il est contraint d'accorder à ses barons la Grande Charte (Magna Carta - 1215).

 

A l’inverse le pouvoir du Roi Philippe Auguste est considérablement renforcé face à ses vassaux.

 

 

Le Roi, aidé par Dieu qui fut – selon les contemporains l’un des principaux artisans de la victoire – soutenu par ses preux chevaliers et avec le concours du peuple en arme pour défendre la France et son idéal contre les invasions extérieures, voilà bien l’archétype qui perdura jusqu’à la Révolution.

 

Et même pendant la Révolution. C’est bien à Bouvines que pensaient Dumouriez et Kellerman lors de la bataille de Valmy le 20 septembre 1792.

 

La réunion des histoires… Le Royaume incarné plus tard dans la Nation, l’union sacré des Chevaliers et du peuple contre les mercenaires et les forces de l’argent. Ainsi naissent les royaumes, les pays, les empires, les nations.

 

Ainsi très certainement est née la France. Cette entité mystérieuse et pourtant si réelle.

 

Deux longs règnes vont alors se succéder. Celui de Philippe Auguste (près de 43 ans entre 1180 et 1223) puis celui de Saint-Louis (près de 44 ans entre 1226 et 1270), avec entre les deux le bref règne de 3 ans de Louis VIII (1223-1226).

 

Saint Louis consolidera l’œuvre de son grand-père en signant notamment le traité de Paris le 28 mai 1258 (ratifié le 4 décembre 1259).

 

Ce traité met fin aux batailles successives que les historiens appellent parfois la « Première Guerre de Cent Ans » ; ce conflit entre la France et l'Angleterre avait, en effet, débuté plus d'un siècle auparavant, en 1152, avec le mariage de la reine de France Aliénor d'Aquitaine et du futur roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt.

 

En signant le traité, le roi d'Angleterre s'engage, pour ces possessions, à rendre au roi de France l'hommage féodal dû au suzerain et devient ainsi son vassal en tant que duc d'Aquitaine. Et, par ailleurs, le roi de France conserve la Normandie et les pays de Loire, c'est-à-dire la Touraine, l'Anjou, le Poitou et le Maine, qui avaient été confisquées par son aïeul Philippe Auguste au père de Henri III, le roi Jean sans Terre.

 

Par ce traité équitable, composé de concessions réciproques et appuyé par les victoires des armées françaises à Saintes et Taillebourg, le roi de France apparaît comme le monarque le plus puissant d'Occident.

 

Sans Bouvines, rien de tout cela n’eut été possible.

 

C’est pourquoi, selon Jean Favier (dans son Dictionnaire de la France médiévale), Bouvines est « l'une des batailles décisives et symboliques de l'histoire de France » et pour Philippe Contamine (dans son Histoire militaire de la France), « la bataille de Bouvines eut à la fois d'importantes conséquences et un grand retentissement ».

 

Souvenons-nous en ce dimanche de vacances, si loin du temps jadis, de l’auguste Philippe II de France, de ses preux chevaliers et de ses miliciens volontaires venus défendre leur territoire.

 

Sans eux – non plus – nous ne serions peut-être pas français comme nous le sommes aujourd’hui…

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

° A lire :

 

° Féodalité : de Georges Duby, collection Quarto chez Gallimard (33€) qui regroupe 11 livres majeurs de Georges Duby (« Guerriers et paysans », « L’an Mil », « Les trois Ordres ou l’imaginaire du Féodalisme », « Le Dimanche de Bouvines », « Guillaume le Maréchal », « Le Chevalier, la Femme et le Prêtre », « Les jeunes dans la société féodale », « Que sait-on de l’amour en France au XIIème siècle ? », « A propos de l’amour que l’on dit courtois », « Le Roman de la Rose », « Des sociétés médiévales ».

 

° Les livres de Georges Duby, sur le site Amazon.fr.

Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !
Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !Il y a 800 ans, le dimanche de Bouvines !

GLDF : le rendez-vous avec son histoire. CMF et fraternité universelle.

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CMF : un choix validé.

CMF : un choix validé.

Je dois bien avouer une chose. Depuis la déclaration de Bâle en 2012, s’il y a bien quelqu’un à qui je me réfère souvent, pour sa pensée et son action, c’est bien Michel Dumesnil de Gramont, Grand-Maître de la Grande Loge de France de 1938 à 1948, et initiateur de la renaissance de la Franc-Maçonnerie pendant la guerre puisqu’il a réussi à obtenir du Général de Gaulle le décret du 22 décembre 1943 qui abolit le décret de dissolution des sociétés secrètes pris par Pétain en août 1940.

 

Car ce qui va être proposé aux députés de la Grande Loge de France, au mois de décembre 2014, c’est ni plus ni moins que de parachever l’œuvre initiée par Michel Dumesnil de Gramont – mais je pense aussi à Oswald Wirth, Albert Lantoine, René Guénon, Louis Doignon, Henri Tort-Nouguès et bien d’autres.

 

A tous ceux qui, comme Michel Dumesnil de Gramont (qui fût membre notamment de loges comme Le Portique – initiée par Albert Lantoine-, La Grande Triade, Cosmos, La France) ont travaillé sans relâche au réveil spirituel de l’Ordre et à ce que le Rite Ecossais Ancien et Accepté retrouve toute sa puissance initiatique originelle dans une pratique rigoureuse et intense, débarrassé de ses scories profanes qui laissaient par trop les bruits de l’Agora troubler la nécessaire sérénité méditative du Temple.

 

« Le sentiment national n'a marqué à l'égard de la Maçonnerie une réserve sérieuse qu'à partir du moment où cette organisation est sortie de son cadre normal d'association de pensée.

 

Le remède est par suite évident, il consiste à redonner à la Franc-Maçonnerie ce statut moral de famille spirituelle qu'elle ne devra plus abandonner », nous dit Michel Dumesnil de Gramont dans son ouvrage (écrit avec le trop oublié ancien Grand-Maître Antonio Coen) intitulé « La Franc-Maçonnerie Ecossaise ».

 

Et il poursuit très justement : « Nous le devons d'autant plus que pour tenir ce rôle nous n'avons rien à changer dans la structure profonde de notre Ordre et dans ses méthodes. C'est, il faut le reconnaître, une extraordinaire bonne fortune que d'avoir simplement à reprendre des traditions que le temps et les événements n'ont en rien altérées. Loin de les abandonner, le seul et utile effort que nous ayons à faire, c'est de les reprendre dans toute leur pureté, de revenir, dans toutes nos manifestations, au véritable esprit maçonnique que l'imitation, parfois inconsciente, des habitudes profanes tendait souvent à obscurcir.

 

Si notre Institution sait se rajeunir et se revivifier en se retrempant aux sources authentiques de l'esprit maçonnique, elle peut devenir pour les hommes soucieux de régénérer notre pays le centre d'attraction qu'elle aurait dû toujours être et dont la nécessité se fera cruellement sentir ».

 

Une Franc-Maçonnerie rajeunie, revitalisée, sure d’elle-même, dans ses principes comme dans ses pratiques, qui a renforcé considérablement son corpus idéologique et symbolique ces soixante dernières années, et qui pratique de façon rigoureuse son rite, le Rite Ecossais Ancien et Accepté, telle est bien la Grande Loge de France aujourd’hui. Elle le doit à tous ceux qui ont pris la direction de la GLDF depuis 60 ans et je ne peux les citer tous! Une exception pour les trois derniers : Alain Graesel, Alain-Noël Dubart et Marc Henry...

 

Les oiseaux de mauvais augure, qui prédisent toujours le pire pour la GLDF, piaffent dans un désert insondable où l’écho du silence est la meilleure réponse à leurs propos peu fraternels.

 

Car aujourd’hui, la Grande Loge de France, renforcée et vivifiée peut – encore plus qu’elle ne l’a fait hier -   s’ouvrir à l’extérieur et répondre avec enthousiasme à l’appel des cinq Grandes Loges européennes, avec les autres Grandes Loges membres de la Confédération maçonnique de France.

 

Michel de Gramont ne disait pas autre chose, dès le Convent de 1945 !

 

« Mais ce n'est pas seulement en France que la Grande Loge doit faire sentir son action. Nous ne devons jamais perdre de vue l'universalisme du Rite écossais; nous devons toujours avoir présente à l'esprit cette pensée que sur toute la surface de la terre des millions d'hommes, reliés à nous par un même langage, symbolique, partagent notre idéal et que l'union de tous ces Maçons effectivement réalisée préfigurerait la grande alliance pacifique des peuples épris de liberté.

 

Cette vaste union des Maçons est l'un des buts que le Rite écossais en France s'est toujours proposés; il n'a négligé aucune occasion, aucun effort pour s'en rapprocher ».

 

 « Ce serait pour notre Rite écossais un grand et noble rôle que de servir de trait d'union entre les Obédiences européennes renaissantes et les puissances maçonniques anglo-saxonnes.

 

Ainsi dans un monde où tout est à reconstruire apporterions-nous sur le plan qui est le nôtre une contribution digne de notre Ordre et des vastes desseins qu'il doit tracer.

 

Mais là encore nous ne pouvons espérer réussir que dans la mesure où nous resterons fidèles aux traditions de l'Institution et à ses méthodes particulières. Nous devons d'une part, éviter de tomber dans un fétichisme inerte et stérile et d'un autre côté, nous garder de déformer notre caractère propre en plagiant les organisations profanes.

 

Nous n'ignorons pas qu'il est malaisé d'éviter ce double danger et qu'il est difficile de s'adapter au présent tout en respectant le passé: cela exige un continuel contrôle de soi-même et un constant effort de lucidité.

 

II faut donc que dans le concert international de la Maçonnerie notre Rite écossais se montre aux yeux de nos amis étrangers le scrupuleux observateur de l'esprit et des règles de l'Ordre tout en jouant un rôle d'animateur et si le mot n'est pas trop ambitieux de guide.

 

C'est peut-être un dessein orgueilleux, mais il mérite que l'on s'y attache ».

 

Confédération Maçonnique de France (CMF)Nous pourrions penser que ces lignes ont été écrites pour aujourd’hui ! Si les vicissitudes de l’Histoire maçonnique contemporaine n’ont pas permis de mener à bien cette œuvre essentielle plus tôt, la déclaration de Bâle comme la toute récente déclaration de Berlin du 23 juillet 2014 vont permettre à la Grande Loge de France d’être encore plus en phase avec sa propre histoire.

 

Celle du Comte de Grasse, Marquis de Tilly, qui, de retour des Etats-Unis,  créée en France en 1804, la Grande Loge Générale écossaise.

 

Celle du capitaine Le Tellier, propriétaire du baleinier Ajax, qui fondait des loges écossaises tout au long de son parcours de pèche. A titre d’exemple, la loge « Le progrès de l’Océanie », à l’Orient d’Honolulu travaille toujours en langue française, sous l’obédience de la Grande Loge de Californie.

 

Celle de La Fayette, le héros des deux mondes, célébré en héros lors d’une immense fête écossaise en 1830.

 

Celle de Jean Pons Viennet, alors chef de l’Ordre Ecossais, qui pouvait interpeller le Maréchal Magnan, Grand-Maître du GODF, le 3 février 1862, en lui disant : « Nos relations s’étendent aux extrémités du monde tandis  que les Vôtres ne dépassent pas la frontière ».

 

Conçu et imaginé en France (lorsqu’Etienne Morin part en direction des Iles en 1762, 28 des futurs 33 degrés du REAA sont pratiqués en France), solidifié, hiérarchisé  et ordonné à Charleston aux Etats-Unis en 1801, à partir des grandes Constitutions de Berlin – en Prusse -  de 1786, le Rite Ecossais Ancien et Accepté est dès sa conception un rite cosmopolite, nomade, international.

 

Voué dès l’origine à l’universalisme, il est d’ailleurs le rite le plus pratiqué dans le monde aujourd’hui.

 

Un rituel traditionnel, humaniste, axé sur la spiritualité, qui est parfaitement en phase avec les attentes les plus profondes de nos contemporains qui viennent, dans les loges de Saint-Jean, chercher du sens à leur vie.

 

Ainsi nous le dit Henri Tort Nouguès : 

 

« Aussi, les francs-maçons de la Grande Loge de France sont-ils conscients de l'importance capitale de la tradition en général et la tradition maçonnique en particulier, de son histoire.

 

Dans toute tradition maçonnique, nous trouvons successivement l'utilisation d'un rituel pour l'ouverture et la fermeture des travaux de loge, la pratique du symbolisme et l'Idée d'une voie initiatique. En effet, une réunion maçonnique, une tenue comme nous disons, outre qu'elle ne se passe pas dans un local quelconque mais dans un temple, c'est-à-dire dans un lieu consacré, sacré, ne se passe pas n'importe comment. Elle est soumise à la stricte et rigoureuse observance d'un rituel, elle se déroule selon un certain rite (quel que soit ce rite). Or, la fonction de tout rite est d'écarter « les impuretés» inhérentes à tout monde profane, de nous séparer de ce monde pour mieux retrouver un monde de pureté ou idéal. Sa fonction est de nous préparer et de favoriser le passage de «ce monde» à un «autre monde», de permettre et de favoriser le passage du vieil homme à l'homme nouveau, de l'homme en proie au chaos des passions, et de ce fait désordonné, à un homme mieux ordonné, plus en harmonie avec lui-même, en le mettant en communication avec les autres, avec lui-même, avec le cosmos et avec ce qui le transcende, la Lumière, le Grand Architecte de l'Univers ».

 

C’est bien à ce niveau là que se trouvent les enjeux du « moment conventuel » qui aura lieu lors de la tenue de Grande Loge de la GLDF au mois de décembre 2014.

 

Les députés n’auront qu’une seule question à se poser : ce projet est-il bon pour la Grande Loge de France, pour l’Ordre Ecossais, pour le rayonnement de notre Rite Ecossais Ancien et Accepté en France, en Europe (continentale d’abord) et dans le monde ?

 

Fait majeur : lors du Convent de la Grande Loge de France de juin 2014, il a été donné expressément mandat au Grand Maître, Marc Henry, de poursuivre les discussion avec les Grandes Loges Européennes.

 

Les modifications proposées pour le mois de décembre 2014 ne sont – ni plus ni moins – que l’insertion dans les règlements généraux et statuts de la Grande Loge de France de mesures votées par ailleurs à des majorités écrasantes des députés de la GLDF lors des différents votes concernant la Confédération maçonnique de France.

 

Par exemple il est proposé d’insérer :

 

« Les Loges de la Grande Loge de France respectent en leur intégralité les principes partagés par la Franc-Maçonnerie Universelle qui en assure l’unité et que sont:

- l’invocation du Grand Architecte de l’Univers,

- la présence en Loge des Trois Grandes Lumières: le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert avec l’Equerre et le Compas,

- la souveraineté exclusive sur les grades symboliques,

- l’indépendance vis-à-vis de toute structure maçonnique de hauts grades,

- la non mixité dans les travaux rituels,

- l’interdiction de discussions politiques ou religieuses,

- le caractère progressif et spirituel de la démarche maçonnique ».

 

Or, le 14 juin 2013, les députés de la GLDF ont adopté à une majorité de 92% des voix le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de France  qui prévoit dans son article 1 :

 

«  Les Grandes Loges de la Confédération Maçonnique de France respectent en leur intégralité les principes partagés par la fraternité maçonnique universelle qui en assurent l’unité et que sont:

- l’invocation du Grand Architecte de l’Univers,

- la présence en Loge des trois grandes Lumières : le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert avec l’Equerre et le Compas,

- la souveraineté exclusive sur les grades symboliques,

- l’indépendance vis-à-vis de toute structure maçonnique de hauts grades,

- la non- mixité dans les travaux rituels.

- l’interdiction de discussions politiques ou religieuses,

- le caractère progressif et spirituel de la démarche maçonnique ».

 

Il ne s’agit sommes toutes que de cohérence…

 

« Les Francs-Maçons de la Grande Loge de France se reconnaissent mutuellement par l’observance de l’Art Royal qui unit les Francs-Maçons réguliers de par le monde ». Là encore il s’agit presque d’une évidence… Mais si cela est tellement évident, l’écrire ne pose aucun problème.

 

Autre proposition d’insertion dans  la Constitution de la Grande Loge de France : « Pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté la conception du Grand Architecte de l’Univers s’entend selon le texte adopté par le Convent de Lausanne de 1875, cadre dans lequel s’exprime la liberté de conscience de chaque Frère ». C’est la conception qui est celle des frères de la GLDF depuis 1894… L’inscrire ne change rien, et cela a même été réaffirmé solennellement lors du dernier Convent.

 

Il est proposé également de mettre par écrit à l’article 19 des RG ce qu’est une tenue pour la Grande Loge de France : « La Tenue est définie comme une réunion d’hommes, tous Frères, revêtus des décors traditionnels (tablier, gants, cordon ou sautoir), au sein d’une Respectable Loge dont les Travaux sont ouverts sous l’invocation du Grand Architecte de l’Univers, en présence des trois grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie qui sont le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert au Prologue de Jean, l’Equerre et le Compas.

 

Dans le cadre d’une ouverture et d’une fermeture rituelles (les Travaux, elle met en œuvre le rituel du degré et du Rite pratiqués.

 

Ainsi la Tenue est exclusivement réservée à des pratiques et à des travaux initiatiques permettant la progression initiatique de chaque Frère dans le Rite qu’il pratique.

 

Elle peut comporter de façon accessoire des discussions concernant les modalités de fonctionnement de la Loge ».

 

Or toujours le 14 juin 2013, lors de l’adoption du Traité Fondateur de la CMF, les députés de la GLDF avaient également voté à 92% le texte suivant :

 

« La Tenue est définie comme une réunion d’hommes, tous Frères, revêtus des décors traditionnels (tablier, gants, cordon ou sautoir), au sein d’une Respectable Loge dont les Travaux sont ouverts sous l’invocation du Grand Architecte de l’Univers, en présence (les trois grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie qui sont Je Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert au Prologue de Jean, l’Equerre et le Compas.

 

Dans le cadre d’une ouverture et d’une fermeture rituelles des Travaux, elle met en œuvre le rituel du degré et du Rite pratiqués.

 

Ainsi la Tenue est exclusivement réservée à des pratiques et à des travaux initiatiques permettant la progression initiatique de chaque Frère dans le Rite qu’il pratique.

 

Elle peut comporter de façon accessoire des discussions concernant les modalités de fonctionnement de la Loge ».

 

Là encore il s’agit de cohérence entre les deux textes, celui de la GLDF et celui voté précédemment de la CMF.

 

Au chapitre 1 de la Constitution de la Grande Loge de France il est donc logiquement proposé d’ajouter :

 

« LA GRANDE LOGE DE FRANCE

La Grande Loge de France et ses Loges respectent les Principes Fondamentaux de la Franc-Maçonnerie Universelle.

 

La Grande Loge de France n’entretient de relations, dans un cadre initiatique et rituélique, qu’avec des Obédiences respectant ces mêmes Principes.

 

Les Frères de la Grande Loge de France s’engagent à respecter ces principes pour toutes les Tenues initiatiques auxquelles ils participent ».

 

Ces relations avaient déjà été prévues dans le Protocole de visites et d’échanges maçonniques voté par le Convent de la GLDF le 14 juin 2013 en même temps que le traité fondateur de la CMF.

 

« L’appartenance d’un Frère à l’une des Grandes Loges membre de la Confédération emporte la reconnaissance de l’adhésion de ce Frère aux Principes de la Franc-maçonnerie tels qu’exposés à l’article premier du Traité Fondateur.

 

Elle vaut donc autorisation de visite et de participation à toute Tenue dans toutes les Loges des Grandes Loges membres de la Confédération ».

 

Les dispositions particulières de la Grande Loge de France prévoient :

 

« 1. Les visites des Frères des Grandes Loges signataires sont autorisées librement dans les Tenues des Loges de la Grande Loge de France.

 

2. Les Frères visiteurs signent avant l’entrée en Tenue le Registre de Présences. En tête de la feuille d’émargement, il est rappelé aux Frères que les Loges de la Grande Loge de France travaillent rituellement en conformité avec les Principes de la Franc-Maçonnerie traditionnelle:

• l’invocation du Grand Architecte de l’Univers,

• la présence en Loge des Trois Grandes Lumières: le Volume de la Loi Sacrée exposé et ouvert avec l’Equerre et le Compas,

• la souveraineté exclusive sur les grades symboliques,

• l’indépendance vis-à-vis de toute structure maçonnique de hauts grades,

• la non- mixité dans les travaux rituels,

• l’interdiction de discussions politiques ou religieuses,

• le caractère progressif et spirituel de la démarche maçonnique.

La signature du présent Registre vaut engagement à les respecter.

 

3. Les visites des Frères de la Grande Loge de France dans les Loges des Obédiences signataires sont autorisées librement, dans la seule limite des conditions particulières arrêtées par ces Obédiences et contresignées par la Grande Loge de France ».

 

C’est là encore conforme à ce qui a été voté lors du dernier Convent de la Grande Loge de France au mois de juin 2014.

 

En effet à 81% les frères de la GLDF ont voté que « dans le respect des principes de la Grande Loge de France, les frères ont la liberté de voyager ».

 

Il n’a évidemment jamais été question de mettre un GPS dans le tablier des frères de la GLDF pour voir là où ils vont le soir !

 

Les frères connaissent parfaitement le cadre initiatique dans lequel ils travaillent et dans lequel ils évoluent, et auquel ils adhèrent librement. Ils savent donc si – exceptionnellement – ils se donnent la liberté de sortir de ce cadre. Mais ça, c’est l’affaire de chaque frère avec sa conscience et ça ne regarde pas l’obédience…

 

D’ailleurs, ce qui se conçoit bien devant s’exprimer clairement il est également proposé d’ajouter « Par leurs serments, les Francs-Maçons s’engagent à se conformer à la Déclaration de Principes, à la Constitution et aux Règlements Généraux de la Grande Loge de France ». Mais là encore, cette phrase sonne comme une évidence…

 

Ce que je note quant à moi c’est que, nulle part dans les propositions de modifications statutaires je n’ai lu une phrase disant « il est interdit de… ».

 

Peut-on dire que beaucoup de frères (dont je suis je l'avoue) aimeraient beaucoup que les frères de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO), puissent - s'ils le souhaitent -  reprendre toute leur place dans la CMF...

 

Mais revenons au fond des choses et au début de mon propos. Les grands enjeux, l’essentiel pour la Grande Loge de France, pour l’Ordre Ecossais, pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

 

Car, que disent clairement les 5 Grande Loges Européennes dans leur déclaration de Berlin du 23 juillet 2014 :

 

« Les Grandes Loges signataires sont convaincues que dans le cadre d’une recomposition du paysage maçonnique français, consacrée sur le plan international, une distinction nette doit être maintenue entre Grandes Loges régulières et non régulières. Dès lors, les Grands Maîtres signataires proposeront à leurs instances respectives de reconnaître à la fois la GLNF et la CMF pour autant que les modifications susmentionnées soient entérinées par le prochain Convent de la GLDF ».

 

Les choses sont dites, et clairement dites.

 

« A partir des documents officiels reçus de la CMF, qui contiennent un certain nombre de modifications importantes dans la Constitution et le Règlement Général de la GLDF, les cinq Grandes Loges signataires sont convaincues que la CMF est dès lors susceptible d'être elle aussi reconnue internationalement ».

 

Si les députés de la Grande Loge de France votent les modifications statutaires proposées (qui ne sont en fait pratiquement – comme nous l’avons vu – que l’adaptation dans les textes de la GLDF de textes votés par ailleurs par les députés de la GLDF dans le cadre des textes fondateurs de la CMF), alors des relations fraternelles pourront avoir lieu entre la Confédération Maçonnique de France et les cinq Grandes Loges signataires.

 

Ceci non pas dans un esprit de compétition avec la Grande Loge Nationale Française (qui a obtenu de nouveau la reconnaissance de la GLUA, ce qui était son objectif), mais de complémentarité (les Grandes Loges « considèrent à présent le paysage maçonnique français comme étant de facto un territoire "à partager" par toutes les parties concernées »).

 

D’ailleurs les Grande Loges « espèrent en conséquence qu'un climat d'amitié entre la GLNF et la CMF finira par s'installer. Pour l'instant, elles encouragent les Frères de la GLNF à admettre le fait que la CMF est considérée comme régulière depuis l'étranger et candidate valable à la reconnaissance ».

 

Alors oui, les frères ont tout l’été, et toute la rentrée, pour méditer et pour expliquer pourquoi le vote du mois de décembre 2014 est absolument essentiel.

 

On pourrait faire de l’exégèse savante du courrier des 5 Grandes Loges. Mais le message est clair…

 

Pour l’instant, je ne vois pas de responsable de la Grande Loge de France qui ne soit pas très favorable à ce projet, compte-tenu des enjeux.

 

Car c’est un « secret de polichinelle » que de savoir que des Grandes Loges américaines – parmi les plus significatives – attendent de voir les relations se nouer entre la Confédération maçonnique de France et les 5 Grandes Loges Européennes avant, à leur tour, de nouer des relations fraternelles avec la CMF.

 

Et ce sont les députés, c’est-à-dire les représentants des quelques 850 loges de la Grande Loge de France et de ses 33 000 frères qui – en toute indépendance et en toute liberté – choisiront leur avenir.

 

Avec une seule question : « Qu’est-ce qui est le mieux pour la Grande Loge de France ? ».

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

°  Pour aller plus loin :

 

 

° La CMF répond à la déclaration de Berlin des 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

° La déclaration de Berlin du 24 juillet 2014, sur ce site.

 

° GLNF & CMF, déclaration choc des 5 GL d’europ., sur le site La Lumière de François Koch.

 

° Convent GLDF  : Marc Henry réélu. Unité , sérénité et dynamisme, sur ce site.

 

° Poursuite de la CMF votée au Convent 2014 de la GLDF, sur ce site.

 

° GLDF 2014 : Un Convent de Liberté, sur ce site.

 

° Exclusif, la GLUA reconnaît de nouveau la GLNF, sur ce site.

 

° Exclusif : Alain Graesel défend la GLDF attaquée avant son Convent de juin 2014, sur ce site.

 

° Histoire maçonnique : Louis Trébuchet répond à Gérard Contremoulin, sur ce site.

 

° Visites vous avez dit visites, sur ce site.

 

° La Circulaire Générale N° 35 , sur ce site.

 

° GLIF, régularité, tradition et recherche de la reconnaissance internationale, sur ce site.

 

° RPMF : La Grande Loge de France a son destin en main après Vienne et Baltimore, sur ce site.

 

 

° GLTSO : Pourquoi nous quittons la Confédération, sur le site de La Lumière de François Koch.

 

 

° Baltimore 2014 : Extraits du rapport de la commission de reconnaissance, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Déclaration de Vienne, des 28 et 29 janvier 2014, sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° Avenir de la GLNF : Plusieurs articles dans Nice-Matin, sur ce site.

 

 

° CMF : La Grande Loge de France adopte à plus de 86% les statuts et règlements de la Confédération Maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° Les règlements et statuts de la Confédération maçonnique de France, sur ce site.

 

 

° CMF : Les règlements et statuts sont signés, sur ce site.

 

 

° RPMF : Les 5 GL européennes accueillent la Confédération Maçonnique de France avec enthousiasme !, sur ce site.

 

 

° La ballade irlandaise des frères français, sur ce site.

 

 

° Le courrier des 5 GL européennes du 10 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° RPMF : « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013. La CMF va de l’avant ! , sur ce site.

 

 

° Le texte de la « Déclaration de Paris » du 3 juillet 2013, sur ce site.

 

 

° Le traité fondateur de la Confédération Maçonnique de Franceet le protocole d’Intervisites, sur ce site.

 

 

° Convent 2013 historique de la Grande Loge de France. La Confédération Maçonnique de France créée, sur ce site.

 

 

° Première tenue « confédérale » à la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le prétexte LNF, sur ce site.

 

 

° RPMF : Le Pari Confédéral, sur ce site.

 

 

° RPMF : Des réponses aux rumeurs qui font peur ! , sur ce site.

 

 

° RPMF : Tenues communes pour les frères des cinq Obédiences Régulières françaises, sur ce site.

 

 

° RPMF : Conférence de presse de Marc Henry et des Grands-Maîtres des obédiences régulières françaises, sur ce site.

 

 

° Marc Henry (GLDF) : « La Confédération aura une direction à 5 têtes. »,sur le site La Lumière de François Koch.

 

 

° La Grande Loge Indépendante de France est consacrée, sur ce site.

 

 

° GLTSO : le Grand-Maître Jean Dubar parle de la recomposition du paysage maçonnique français, sur ce site.

 

 

° RPMF : La Confédération des Grandes Loges Traditionnelles Régulières est en marche, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Françaises du 18 décembre 2012, sur ce site.

 

 

° Déclaration des cinq Grandes Loges Régulières du 12 septembre 2012, sur ce site.

 

 

° GLNF : Le texte de la GLUA qui enlève la reconnaissance (explications), sur ce site.

 

 

° GLNF : La reconnaissance anglaise, c’est fini, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France confirme que les négociations sont engagées avec les 5 Grandes Loges européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France accepte d'ouvrir des discussion avec les 5 grandes loges régulières européennes, sur ce site.

 

 

° La Grande Loge de France en pleine forme et très convoitée avant son Convent, sur ce site.

 

 

° Après l'appel de Bâle des grandes loges réagissent, sur ce site.

 

 

° Le communiqué de Presse officiel de la Grande Loge de France, sur l'élection de Marc Henry, sur ce site.

 

 

° Marc Henry élu Grand-Maître de la Grande Loge de France, sur ce site.

 

 

° La GLDF répond officiellement aux 5 obédiences européennes, sur ce site.

 

 

° La déclaration de Bâle du 10 juin 2012, sur ce site.

GLDF : le rendez-vous avec son histoire. CMF et fraternité universelle.

DH : Jaurès toujours vivant !

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DH : Jaurès toujours vivant !

En ce jour anniversaire du 100ème anniversaire de l'assassinat de Jean Jaurès, la Fédération Française du Droit Humain, première obédience maçonnique Mixte en France, vient de nous faire parvenir le communiqué suivant intitulé : "Jaurès toujours vivant" :

 

Voilà un siècle que Jean Jaurès a été assassiné, le 31 juillet 1914, à la veille d’une première guerre mondiale qui fixera pour longtemps l’image posthume d’un Jaurès  martyr de la paix. Sa mort met un terme à son ultime combat pour éviter la catastrophe qu’il pressent et contre laquelle il voulait mobiliser les forces du prolétariat européen rassemblant « un grand nombre de frères Français, Allemands, Italiens, Russes ».

 

Mais, pour les Francs-Maçons de la Fédération française LE DROIT HUMAIN, commémorer aujourd’hui ce triste anniversaire ne saurait se limiter à célébrer le pacifisme et l’internationalisme de Jaurès avec lequel ils partagent l’idéal d’« une humanité fraternellement organisée ».

 

En ce jour anniversaire, ils saluent en Jaurès l’infatigable défenseur des libertés, de l’égalité et de la justice sociale, ces valeurs républicaines dont il était convaincu qu’elles devaient fonder « le droit humain » en prolongeant la « République politique »par la « République sociale ».

 

Ils saluent l’homme d’engagement qui, au service de la République et au-delà des clivages politiques, a combattu contre « les vieux préjugés qui ressuscitent les haines de races et les atroces querelles religieuses des siècles passés », l’homme qui, contre toutes les attaques dont il était l’objet, a courageusement lutté, lors de l’affaire Dreyfus, contre l’antisémitisme, a dénoncé les exactions du colonialisme et a contribué activement en 1905 à l’élaboration de la loi  de séparation de l’Eglise et de l’Etat, la laïcité étant pour lui « indivisible » de la démocratie.

 

Ils saluent l’homme pour qui le courage en politique « c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense elles réservent à notre effort.., c’est dechercher la vérité et de la dire … de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe.»

 

Homme du « monde d’hier »,  Jaurès ne saurait rester qu’une figure du passé. Au-delà des récupérations partisanes de tous bords, il nous parle encore aujourd’hui en une période où les nationalismes et les intégrismes menacent la paix du monde,  en une période où la République doute d’elle-même, où l’idéal le cède souvent au réel, où le découragement et la résignation l’emportent sur l’espoir.

 

Demeurent vivants sa pensée et son message d’universel humanisme que résume son Discours à la jeunesse prononcé à Albi en 1903. Il y appelle « la génération qui se lève » à  réaliser « par une volonté consciente, délibérée et infatigable …  la grande paix humaine », à contribuer à l’ « apaisement des préjugés et des haines »,  à construire « des alliances et des fédérations toujours plus vastes ». Il  y affirme sa confiance en l’homme, une confiance qui « n’est ni sotte, ni aveugle … qui n’ignore pas les vices, les crimes, les erreurs, les préjugés, les égoïsmes de tout ordre …, mais qui sait que les forces bonnes, les forces de sagesse, de lumière, de justice ne peuvent se passer du secours du temps et que la nuit de la servitude et de l’ignorance n’est pas dissipée par une illumination soudaine. »

 

Jaurès est toujours vivant car il nous invite à retrouver l’espoir :

 

« Les hommes qui ont confiance en l’homme … affirment, avec une certitude qui ne fléchit pas, qu’il vaut la peine de penser et d’agir, que l’effort humain vers la clarté et le droit n’est jamais perdu. L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir. »

 

Jaurès est toujours vivant quand il nous invite à retrouver le courage :

 

« Le courage, c'est de ne pas être accablé et de continuer son chemin, … c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel. »

 

 

° Le site du Droit Humain.

Marc Henry à Saint-Denis de la Réunion le 14 août 2014.

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Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France

Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France

Si vous habitez Saint-Denis de la Réunion, ou si vous y êtes en vacances, ne manquez pas la conférence publique de Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France.

 

Il traitera du sujet : « L’initiation en Grande Loge de France au 21ème  siècle».

 

Cette conférence publique aura lieu le jeudi 14 août 2014, à 19 heures, à la Mairie de Saint-Denis - rue Pasteur - 97717 Saint-Denis (Ile de la Réunion).

 

Jean-Laurent Turbet

 

° Le site de la Grande Loge de France.


Marc Henry à Port-Louis le 19 août 2014.

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Marc Henry à Port-Louis le 19 août 2014.

Si vous habitez Port-Louis, sur l’Ile Maurice, ou si vous y êtes en vacances, ne manquez pas la conférence publique de Marc Henry, Grand-Maître de la Grande Loge de France.

 

Il traitera du sujet : « L’initiation en Grande Loge de France au 21ème  siècle».

 

Cette conférence publique aura lieu le mardi 19 août 2014, à 17 heures 30, au Centre Alliance Française - 1, rue Victor Hugo - Bell village - Port-Louis , Ile Maurice.

 

Jean-Laurent Turbet

 

° Le site de la Grande Loge de France.

"Le règne des Illuminati", d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne

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"Le règne des Illuminati", d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne.

"Le règne des Illuminati", d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne.

"Le règne des Illuminati" de Jacques Ravenne et Eric Giacometti.Il est donc enfin arrivé ce 9ème volet des aventures du Commissaire Antoine Marcas, le fameux commissaire franc-maçon.

 

Depuis "Le Rituel de l'Ombre", nous l'avons suivi dans toutes ses aventures... 

 

Et, autant vous le dire tout de suite - au risque de casser le suspens - c'est un TRES BON CRU qui nous est proposé avec ce nouvel opus intitulé "Le Règne des Illuminati".

 

C'est indéniablement le livre de l'été et de la rentrée 2014, un bon polar plein de rebondissements et où... l'on apprend plein de choses!

 

Les auteurs, Eric Giacometti et Jacques Ravenne - que les lecteurs et les lectrices de ce bloc-notes connaissent bien - se sont surpassés.

 

Comme d'habitude, deux histoires sont racontées en parallèle avant de se recouper à la fin du livre. L'une se déroule dans le passé, en l'occurence à la fin de la période révolutionnaire de la Terreur à l'été 1794 et l'autre de nos jours.

 

En 1794, alors que la Franc-Maçonnerie est morbonde et pourchassée par le pouvoir Conventionnel de Robespierre, un commissaire franc-maçon, Annibal Ferragus, digne ancêtre de notre bien aimé Antoine, doit enquêter sur une série de meurtres horribles.

 

A l'occasion de son enquête il croisera bon nombre de personnages connus dont Guillotin, Greuze (et quelques frères de la loge des Neuf Soeurs), mais sutout l'Archange de la Terreur en personne, le redoutable et redouté Saint-Just.

 

Il rencontrera aussi bon nombre d'anti-maçons comme l'abbé Barruel et personne.

 

Quelle organisation commet donc ces crimes affreux? Serait-ce une résurgence des Illuminati, ces illuminé de Bavière, communistes et révolutionnaires avant l'heure, dirigés par un professeur à l'Université d'Ingolstadt, Adam Weishaupt. Celui-ci, très anticlérical, veut la chute du trône et de l'autel. Ce jusqu'au 22 juin 1784 où l'électeur de Bavière, Jean-Théodose, les interdit. Les Illuminati, poursuivis et pourchassés ne s'en remettront pas et disparaissent corps et bien dès 1786. 

 

Auraient-ils pourtant survécus? Ferragus arrivera-t-il à démasquer les tueurs? Illuminati ou non... Avec l'aide de la belle Justine, la sybille, dont il tombera amoureux.

 

De nos jours le commissaire Marcas, par l'intermédiare de Paul, le directeur du musée de l'Obédience ( des esprits taquins verraient là une ressemblance avec Pierre Mollier, directeur de la bibliothèque des archives et du musée du Grand Orient de France, mais évidemment toute ressemblance avec des personnes existantes n'est que pure coincidence...) fait la connaissance d'une juge d'instruction, Hélène Gardane, qui enquête sur des meurtres aux traces bizarres.... Serait-ce un meurtre signé par les Illuminati?

 

Je ne peux résister au fait de souligner une rencontre amusante de Maracas : "Dans le hall, il croisa le frère Lacot, poête, éditeur, et auteur de bandes dessinées. Marcas appréciait sa verve et son esprit anticonfosmiste" (p.41) Un petit clin d'oeil au cher Alain-Jacques...

 

Loin de moi l'envie de vous livrer tous les détails de l'enquête (ce serait vous retirer des très bons moments de lecture), mais sachez que l'enquête va l'emmener jusqu'aux Etats-Unis.

 

Il croisera les très puissants membres du groupe "Heidelberg" (pour ne pas dire Bilbergerg), le Bohemian club et de bien d'autres. Qui tire les ficelles dans l'ombre? Toujours les Illuminati? et qui est leur chef? Lester Rogue l'insupportable texan texan riche comme Crésus ou Steven Rankin le jeune milliardaire de l'Internet?

 

Antoine Marcas va être aidé dans son enquête par la belle et troublante Bela Kellerman qui se transforme en Lady B (on pense immédiatement à Lady Gaga) superstar planétaire de la pop.

 

Marcas pour la première fois connaitra le doute et pensera même ne pas pouvoir venir à bout de tels adversaires...

 

Après de multiples rébondissements (qui vous tiennent en haleine tout le long du livre) vous connaîtrez....

 

Attention à la caméra de votre ordinateur en lisant cet article : grâce à la technique de l'eye-tracking, ceux qui vous observent connaissent maintenant toutes vos émotions... et s'en servent pour les répercuter comme dans un jeu de miroirs...

 

Ce sont d'ailleurs peut-être les auteurs eux-mêmes, Jacques Ravenne et Eric Giacometti, qui vous observent... Ils en connaissent décidemment beaucoup sur les Illuminati...

 

Laissez vous prendre par cette nouvelle aventure du Commissaire Marcas. Vous ne le regretterez pas !

 

Précipitez vous, vous trouvez ce livre dans toutes les bonnes librairies.

 

J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a vraiment fait passé de bons moments. A partager donc avec nos ami(e)s!

 

Bonne lecture à toutes et à tous!

 

Jean-Laurent Turbet

 

Jacques Ravenne dédicace "le règne des Illuminati", dernier opus des aventures du Commissaire franc-maçon Antoine Marcas.

PS : A ne pas manquer ! Eric Giacometti et Jacques Ravenne seront les invités de l'émission 2 Colonnes à la 1, votre émission de webradio favorite consacrée à la Franc-Maçonnerie sur RadioDTC que j'ai le plaisir d'animer.

 

Attention, ce sera une  émission spéciale en direct et EN PUBLIC le samedi 20 septembre 2014 de 15 heures  à 17 heures à la Belleviloise (19-21 rue Boyer 75020 Paris).

 

Le thème de cette émission : "Les Illuminati sont parmi vous"!

 

Vous pourrez poser vos questions en direct aux auteurs du "Règne des Illuminati", le dernier opus des aventures du Commissaire Marcas, best seller de l'été et de la rentrée 2014. Venez nombreuses et nombreux! Séance de dédicace à l'issue de l'émission. Vous pourrez boire un verre tranquillement sur place pendant l'émission en toute convivialité. Et vous pourrez aussi rencontrer et dialoguer avec vos chroniqueurs favoris! Retenez bien la date et prévenez toutes celles et tous ceux qui sont intéressés par cet événement! Vous êtes toutes et tous invité(e)s et les bienvenu(e)s à la Belleviloise.

 

 

° Pour aller plus loin :

 

° Le livre sur le site de Detrad (ainsi que tous les autres volumes des aventures du Commissaire Marcas).

 

 

 

 

° Le livre sur le site Amazon.fr

 

° Le livre sur le site Fnac.fr

 

° Le site officiel du Commissaire Marcas (et accessoirement de Giacometti & Ravenne !)

 

Le commisaire Marcas dispose aussi de quelques pages sur Facebook...

 

 

 

° Le mot de l'éditeur :

 

Les Illuminati…

 

Ils vous surveillent depuis des siècles.

 

Désormais, ils vont vous contrôler.

 

Antoine Marcas, flic franc-maçon, affronte une organisation secrète qui se revendique des Illuminati, ce groupe occulte qui enflamme les imaginations depuis sa disparition mystérieuse au XVIIIe siècle.

 

De Paris à San Francisco, Marcas remonte la piste d’une conspiration qui prend ses racines dans la Révolution française et traverse les siècles jusqu’au cœur de la Silicon Valley. Il devra déjouer les pièges du conspirationnisme ambiant pour retrouver le secret des Illuminati. Un secret aux frontières de la science…

 

Du règne de la Terreur de Robespierre et Saint-Just à l’assassinat du président Kennedy, des loges maçonniques de la Révolution au Bohemian Club américain, apprêtez-vous à plonger dans les arcanes de l’histoire secrète des États-Unis…

 

Eric Giacometti, journaliste, a enquêté sur la franc-maçonnerie dans le volet des affaires sur la côte d'Azur. Il n'est pas maçon. Jacques Ravenne est le pseudonyme d'un franc-maçon élevé au grade de maître au rite français. Ensemble, ils ont écrit neuf romans, tous parus au Fleuve Noir.

 

 

 

 

 

"Le règne des Illuminati" de Jacques Ravenne et Eric Giacometti

"Le règne des Illuminati" de Jacques Ravenne et Eric Giacometti

"Le règne des Illuminati" de Jacques Ravenne et Eric Giacometti.

"Le règne des Illuminati" de Jacques Ravenne et Eric Giacometti.

« Vous avez dit tolérance ? », par Marc Henri le 26 août 2014 à Paris.

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Marc Henry Grand-Maître de la Grande Loge de France

Marc Henry Grand-Maître de la Grande Loge de France

A tout seigneur tout honneur c’est Marc Henry, le Grand-Maitre de la Grande Loge de France qui va clôturer la série des tenues d’été de la GLDF.

 

Le thème général des tenues d’été était « la Tolérance ».

 

Marc Henry traitera donc du thème : « Vous avez dit tolérance ? ».

 

Il s’agit d’une conférence publique, ouverte à toutes et à toutes, franc-maçon(ne)s ou non.

 

Cette conférence publique aura lieu le mardi 26 août 2014, à 20 heures, en l’Hôtel de la Grande Loge de France / Grand Temple- Pierre Brossolette - 8, rue Puteaux - 75017 Paris – métro Rome.

 

Jean-Laurent Turbet

 

° Le site de la Grande Loge de France.

GODF : Convent 2014 et colloque.

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Daniel Keller, Grand-Maître du Grand Orient de France. Il devrait être réélu sans problème lors du Convent.

Daniel Keller, Grand-Maître du Grand Orient de France. Il devrait être réélu sans problème lors du Convent.

GODF : Convent 2014 et colloque.Le Grand Orient de France (GODF), principale obédience maçonnique française (il rassemble aujourd’hui plus de 50.000 membres inscrits dans plus de 1220 loges) tiendra son Convent (c’est-à-dire l’assemblée Générale annuelle des représentants des loges de l’obédience) le jeudi 28 et le vendredi 29 août 2014 au Centre des congrès (122 boulevard du Général Leclerc , 51100) à Reims.

 

A cette occasion le Grand-Maître, président du Conseil de l’Ordre du GODF sera élu jeudi 28. La procédure est la suivante : Le Conseil de l’Ordre (composé de 35 membres renouvelés par tiers chaque année) se réunit et élit en son sein son président (la majorité est donc à 18 vois pour). Celui-ci devient Grand-Maître en étant présenté au Convent.

 

Pas de suspens cette année à l’occasion de ce Convent 2014. Personne ne voit qui viendrait contester l’actuel Grand-Maître, Daniel Keller, dans son désir de poursuivre son action et d’être candidat à sa propre réélection (il pourra être élu cette année et même l’année prochaine s’il se présente).

 

Tout le monde parmi les observateurs avisés du paysage maçonnique français s’accorde à dire que ce sémillant et brillant (ENS – Sciences-Po – ENA) Grand-Maître a parfaitement su gérer sa première année à la tête de l’obédience. Il a su rassembler et calmer (ce qui n’est pas une mince affaire) les différents pôles (certains diraient courants) qui composent la direction du Grand Orient de France.

 

Il a su aussi redynamiser la réflexion au sein des loges mais surtout au sein de l’obédience pour que le GODF redevienne une boîte à idées pertinente pour la République : assis sur son socle de valeurs (laïcité, liberté absolue de conscience, justice sociale, égalité) le GODF entend maintenant s’atteler à la rédaction de propositions originales et novatrices pour le monde d’aujourd’hui et de demain.

 

Daniel Keller sait que le chantier ne fait que commencer (cela traduit de sa part une certaine impatience propre à ceux qui ont des idées et qui veulent les voir avancer) et il compte bien utiliser les deux ans qui lui restent pour faire avancer les réflexions sur les questions touchant au renforcement de la République.  Ce que font les francs-maçons du GODF : « Ils considèrent que l’engagement en faveur de la République demeure une exigence de tous les jours si l’on veut que l’épanouissement de chacun dans la Liberté, l'Égalité et la Fraternité soit une réalité pour tous.  L'histoire du Grand Orient de France est une suite d'engagements des membres qui le  composent tendant à donner corps à ces valeurs. Aujourd’hui, les travaux des Maçons portent  notamment sur la manière de faire vivre ces principes humanistes dans un monde en pleine  mutation et en quête de nouveaux repères » nous dit la brochure de présentation diffusée par le GODF.  

 

Daniel Keller souhaite visiblement aussi agir plus directement au plan européen avec les obédiences proches du Grand Orient de France pour, là aussi, faire passer et progresser les idées du GODF.

 

Pas de suspens donc pour ce Convent, mais une équipe renouvelée et expérimentée (une pensée fraternelle pour Ronan Loaëc - ici champagne en main avec Gérard Lioret au Convent de la GLFF - conseiller de l'Ordre chargé de la Communication) qui entourera un Grand-Maître qui devrait être élu à l’unanimité (ou presque). Résultat jeudi 28 en fin d’après-midi.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

Le Grand Orient de France organise mercredi 27 août, de 10 heures à 16 heures 30 au même endroit à Reims, avant son Convent, un Colloque intitulé « 1914 – 2014, Regards sur la guerre et la  paix ».

 

 

Le programme en est le suivant :

 

- Tables rondes de 10h à 12h :

 

° Reims ou Valmy, mémoire des France en Champagne :

 

Avec Jean-François Boulanger, doyen de l’Université de Reims Champagne-Ardennes et  Louis Bergès, directeur des Archives Départementales de la Gironde et de la région  Aquitaine.

Ce thème présentera un déroulé historique de la Grande Guerre avec une mise en perspective  des lieux (de Reims et sa région).

 

° Construire la Paix : Un conflit européen et international, la naissance d’instances  européennes :

 

Avec André Combes, agrégé d’histoire et directeur de l'Institut d'études et de recherches  maçonniques, et Laurent Kupferman, essayiste et chroniqueur.

L’atelier est divisé en 3 temps : un point sur les événements qui ont précédé 1914, le rôle de  Léon Bourgeois et de Woodrow Wilson dans la création de la Société des Nations et la  construction européenne après la guerre.

 

° La République à l’épreuve de la guerre :

 

Avec Alexandre Lafon, enseignant, docteur en histoire contemporaine et conseiller pour l'action pédagogique de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, et Laurent Ségalant, président de l’Association Grande Guerre en Gascogne.

 

° 1914 vu des autres pays :

 

Avec Guillaume de Fonclare, historien et romancier, et Serge Jaumain, professeur d’histoire contemporaine à l’Université libre de Bruxelles.

 

- Conférence publique de 14h à 16h30

 

° L’Europe, un espoir pour les générations futures :

 

Propos d’ouverture de M. Arnaud Robinet, député-maire de Reims.

 

Interventions de Mme Véronique de Keyser, ancien député européen et M. Michel Wieviorka, sociologue.

 

Conclusion de M. Kader Arif, Secrétaire d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

° Pour aller plus loin :

 

° Le site  du Grand Orient de France.

 

° GODF Convent 2013 : Daniel Keller élu Grand-Maître, sur ce site.

 

° GODF : L’incroyable interview du Grand-Maître José Gulino sur France Culture, sur ce site.

 

° L’Oukase de l’oncle José. Ou les rodomontades pré-conventuelles du GM du GODF, sur ce site.

 

° Lettre d’intention  de Daniel Keller, sur le site de François Koch.

 

° Lettre aux Conseillers  de l’Ordre d’Alain Simon, sur ce site.

 

° GODF : Les enjeux importants du Convent de septembre 2012 à Nice, sur ce site.

GODF : Convent 2014 et colloque.

GODF Convent 2014 : Rapport moral adopté quasi unaniment.

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Le Sceau du Grand Orient de France

Le Sceau du Grand Orient de France

Le Convent (assemblée Générale annuelle) du Grand Orient de France a commencé ce matin (après un colloque très réussi  hier) à Reims.

 

Le Grand Orient de France compte aujourd’hui 49959 frères et sœurs répartis dans 1247 loges (soit +517 membres de plus que l’année dernière).

 

François Koch sur son site La Lumière avait publié un article intitulé « Convent GODF , débat et bruits de couloirs » et il a également publié l’ordre du jour de ce Convent.

 

Gérard Contremoulin (ancien conseiller de l’Ordre du GODF) avait également fait une préanalyse sur son site Sous la Voûte étoilée intitulée « Reims le Convent et les dangers de la pipolisation ».

 

J’avais évidemment annoncé le Convent du GODF sur mon site « GODF Convent 2014 et Colloque ».

 

Ce que je prédisais dans cet article semble bien en train de se produire mais avec encore plus de force que prévu.

 

Daniel Keller, Grand-Maître du Grand Orient de FranceEn effet, le rapport moral de l’année écoulée présenté en fin de matinée (qui rend compte des actions de la direction du GODF et de son Grand-Maître) a été approuvé par une écrasante majorité des représentants des loges.

 

Le rapport a en effet été approuvé par 1117 voix pour et 22 voix contre (soit plus de 98% des votants).

 

Daniel Keller a analysé la situation périlleuse voire dangereuse de la France d'aujourd'hui. Il a conclut son intervention en déclarant "le Grand Orient de France doit devenir la boussole dont la société désorientée a besoin".

 

Il faut appeler les choses par leur nom, c’est un véritable plébiscite pour Daniel Keller et l’équipe dirigeante en place au Grand Orient de France.

 

Daniel Keller, seul candidat à sa succession se présentera ce soir aux suffrages des 35 membres du Conseil de l’Ordre. François Koch dans son article écrivait fort justement « les « Bookmakers » maçonniques pronostiquent de 27 à 30 voix pour Daniel Keller ».

 

Aux vues des résultats de ce matin la pression est terriblement forte sur les épaules des Conseillers de l’Ordre. On ne voit pas en effet ce qui empêcherait (et ce serait une quasi première) Daniel Keller d’être élu à l’unanimité (ou presque…), si les Conseillers de l’Ordre sont bien représentatifs des loges.

 

Daniel Keller, Grand-Maître du Grand Orient de FranceA partir de là, les réformes nécessaires proposées par Daniel Keller et notamment la possibilité d’un mandat de trois ans pour le Grand-Maître afin de favoriser la gestion sur le long terme de l’Obédience (à la Grande Loge de France il avait fallu toute la pugnacité, l’autorité et la force de caractère de son Grand-Maître d’alors Alain Graesel pour y parvenir) devraient pouvoir (enfin) trouver une majorité. Mais ça ce sera demain…

 

Et ce soir élection (triomphale pressentons le) de Daniel Keller pour une deuxième année de mandat.

 

La suite … tout de suite sur ce bloc-notes évidemment.

 

A ce soir.

 

Jean-Laurent Turbet

 

 

 

° Pour aller plus loin :

 

° Le site  du Grand Orient de France.

 

° « GODF Convent 2014 et Colloque », sur ce site.

 

° « Convent GODF , débat et bruits de couloirs », sur le site de François Koch, La Lumière.

 

° « Reims le Convent et les dangers de la pipolisation », sur le site de Gérard Contremoulin,  Sous la Voûte Etoilée.

 

° GODF Convent 2013 : Daniel Keller élu Grand-Maître, sur ce site.

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