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François Stifani sort de l’ombre et lance un site internet.

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François Stifani, ancien Grand-Maître de la GLNF.

François Stifani, ancien Grand-Maître de la GLNF.

François Stifani, the come back...

 

On ne l'avait plus entendu depuis la catastrophique crise de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) dont il était le Grand-Maître.

 

Il semble aujourd'hui vouloir de nouveau faire entendre sa petite musique... Et il ne manque pas de relais, en interne comme en externe à la GLNF. La nostalgie n'est plus ce qu'elle était...

 

 

C’est par un mail (dont je suis l’un des destinataires et que je viens de recevoir) que François Stifani, ancien Grand-Maître de la Grande Loge Nationale Française fait son retour sur le devant de la scène maçonnique française en lançant son site internet :  www.edouardderibaucourt.fr

 

Voici ce mail :

 

"Chers Frères, chères Sœurs, chers amis.

 

J'ai souhaité, hors cadre de toutes obédiences et structures d'appartenance maçonnique, exprimer mes réflexions sur la Franc-Maçonnerie qui nécessite, plus que jamais en ce début de XXIe siècle, que l'on redéfinisse ses fins, voies et moyens pour qu'elle (re)devienne une force de proposition et d'action.

 

J’ai le plaisir de vous annoncer la création de mon site internet www.edouardderibaucourt.fr  .

. Je vous invite à le consulter pour y retrouver régulièrement les expériences, approfondissements et aspirations maçonniques d’un ancien Grand Maître qui garde en lui les valeurs humanistes que la Franc-Maçonnerie a portées depuis des siècles et doit continuer à porter dans le monde actuel.

 

François Stifani".

 

Dans l’édito de son site internet il est encore plus explicite :

 

« Chers Frères, chères Sœurs, chers amis, chers internautes.

Vous avez été très nombreux à me manifester votre amitié par des appels téléphoniques, des courriels, des courriers. Je vous en remercie tous. Ces marques d’attachement ont été pour moi d’une très grande valeur. Vous avez invariablement déploré les événements que nous avons endurés pendant de très long mois au sein de la Grande Loge Nationale Française. Ils se sont soldés par le départ d'un grand nombre de nos Frères, particulièrement ceux qui étaient formés à la logique des Rites à systèmes et du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA).

La création d'une nouvelle obédience, essentiellement organisée autour du REAA, semble irréversible. Elle s’inscrit dans la logique de ce Rite qui le conduit à rejeter les structures obédientielles au profit d'une démarche conduisant les Maçons vers des « Hauts Grades » conçus comme la finalité de l'Initiation, prolongement vertical du sublime grade de Maître.

La Grande Loge Nationale Française a aujourd’hui retrouvé la « Reconnaissance » qui lui avait été retirée au plus fort de la crise. Elle semble aussi avoir retrouvé le calme. Sachez que je m’en réjouis car le plus important pour moi a toujours été le travail initiatique et la pérennité de cette grande obédience que j’ai aimée pendant plus de trente ans et que je continue à aimer indéfectiblement. Cet amour s’accompagne de lucidité et d’une certaine prise de distance qui permet de sortir des passions et d’acquérir une vue de la situation plus éclairée.

Cette sérénité retrouvée est-elle réelle ? Les réformes entreprises ont-elles tenu compte des causes profondes de ce qui s’est passé ? Au-delà de la désignation terrible mais habituelle de boucs-émissaires, ces questions méritent d’être posées, hors des passions aveuglantes.

Prenant acte de cet état de fait, j'ai souhaité, hors cadre de toutes obédiences et structures d'appartenance maçonnique, exprimer mes réflexions sur la Franc-Maçonnerie qui nécessite, plus que jamais en ce début de XXIe siècle, que l'on redéfinisse ses fins, voies et moyens pour qu'elle (re)devienne une force de proposition et d'action.

L’un des grands thèmes revendiqués par la Franc-Maçonnerie est l’universalisme. Il est paradoxal de constater que les notions de « Reconnaissance » et de « Régularité » tendent parfois à devenir des facteurs d’isolement, de dispersion, voire d’exclusion plutôt que des facteurs de rassemblement.

Mes rencontres en Europe et dans le monde avec des Frères de toutes obédiences régulières et reconnues m’ont conforté dans l’idée que ces termes traduisent des réalités très différentes suivant les latitudes. Lors de la Xe Conférence Mondiale des Grandes Loges Régulières, en 2011 à Carthagène en Colombie, à laquelle je participais en tant que Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, tous les représentants des obédiences d'Amérique Latine évoquaient les problèmes socio-politiques de leurs pays. Notre Franc-Maçonnerie peut-elle se détourner totalement des questions du monde, à l’heure où il connaît des bouleversements radicaux et des menaces multiples ? Notre philosophie et nos valeurs ne doivent y avoir aucune place ?

Je vous donne rendez-vous sur ce site, chers Frères, chères Sœurs, chers amis, chers internautes, pour y retrouver régulièrement les réflexions, expériences et aspirations maçonniques d’un ancien Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française qui garde en lui les valeurs humanistes que la Franc-Maçonnerie a portées depuis des siècles et doit continuer à porter dans le monde actuel.

François Stifani »

 

Il semble bien que François Stifani soit de retour…

 

Le nom de son site internet ne doit évidemment rien au hasard. 

 

Edouard de Ribaucourt fut en effet le fondateur de la GLNF en 1913.

 

Voici comment le "Collectif Edouard de Ribaucourt" le peignait en 2013 :

 

Edouard Ferdinand Frédéric de RIBAUCOURT est le fondateur de la G.L.N.F. qui, en 1913, s’appelait «Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies Françaises».

Né en Suisse le 8 décembre 1865, dans une famille d’émigrés protestants, il est un universitaire brillant enseignant en France et en particulier à la Sorbonne…Il devient membre du Grand Orient de France à l’époque où celui-ci s’écarte de la réalité et de la conception spiritualiste de la tradition initiatique.

Après avoir assumé les fonctions de Vénérable de son atelier « Les Amis du Progrès » sans jamais s’investir dans la « voie substituée », il va, avec l’aide de son ami et F. Camille SAVOIRE, tenter sans succès de restaurer la voie traditionnelle en proposant de réintroduire au sein du Grand Orient de France la pratique du Rite Ecossais Rectifié.

Pendant toute la durée de son appartenance jusque pendant son vénéralat, il est resté le tenant d’une conception rattachant les origines de la Franc-Maçonnerie à l’Ordre ancien des Bâtisseurs de Cathédrales, en distinguant toutefois le cléricalisme de la religion.

Malgré ses efforts répétés, il allait se rendre compte dans les années 1910 que le Rite Ecossais Rectifié, en raison de sa mystique particulière, ne serait pas toléré au sein du Grand orient de France qui, en 1877, avait effacé de ses Constitutions toute référence au Grand Architecte de l’Univers.

C’est dans ces conditions qu’après de multiples tentatives pour préserver l’union de l’obédience française, celui que Jean BAYLOT désigna comme « le restaurateur et le mainteneur de la régularité » réveilla avec trois autres FF. une loge en sommeil, « Le Centre des Amis », pour rétablir la chaîne d’union universelle rompue en 1877.

La rupture s’impose en septembre 1913, Edouard de RIBAUCOURT observant qu’une obédience ne peut compter sur la fidélité de ses ateliers que si elle tient ses engagements vis à vis d’eux. La fidélité au rite prime la fidélité à l’obédience parce que ce rite symbolise  l’état d’une condition et d’une foi intangibles».

Il fut le premier Grand Maître de la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies Françaises.

Il quitta sa charge en 1919 pour se consacrer aux Hauts Grades du Rite Ecossais Rectifié et rejoignit l’O. éternel 14 Août 1936 entouré des siens…

 

Son ami Camille SAVOIRE écrira ce soir là: «une belle après midi qu’illuminait un radieux soleil…la nature semblait avoir voulu revêtir sa plus belle parure pour honorer, une dernière fois, le sage qui l’avait tant aimée et dont la mort fut semblable au soir d’un beau jour.» "

 

François Stifani sait décidemment bien manier les symboles...

 

Et il faudra visiblement compter avec lui pour l'avenir... Comme un pavé dans la mare de la sérénité Servelienne à la GLNF...

 

Jean-Laurent Turbet

 

° Le site de François Stifani.


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